Dakarmidi – Trois éléments essentiels ont animés cet événement ô combien important sur l’existence de l’être adamique, son rapport avec la nature, sa future pensée, la raison de sa venue au monde, son incontournable finitude, la pratique de sa foi, la reconnaissance qu’il n’y a de Dieu que Dieu, le Tout Puissant, et qu’un être sublime a clos le fondement de la pensée, réduisant l’idolâtrie au néant à jamais, résistant au temps, se propulsant de fait, à la suprême position d’ultime Envoyé de Dieu de par la volonté de ce dernier, qui demeure irréfragable.
– Premier élément : ses 40 ans,
Moment repère de la pleine activité, de l’expérience, de la plénitude, de l’engagement et de la détermination.
– Deuxième élément : la grotte de Hirae
son lieu de recueillement, preuve de l’hermétisme de la communication sacrée établie par Dieu, exalté soit-Il avec son dernier Envoyé (psl)
– Troisième élément :
La rencontre entre l’émissaire (Djibril – as) et le Dépositaire du message, Seydina Muhamad (psl). Confirmation de son statut de Prophète, d’ultime envoyé, de meilleur des envoyés, socle, garant, récepteur, décrypteur et transmetteur du dernier livre révélé, le Saint et Noble Coran.
Nous sommes au tout premier jour de la révélation. Seydina Muhamad (psl) était un sublime homme, aimé par sa société, digne de confiance et véridique.
Il allait rencontrer Djibril (as), l’Ange témoin de plusieurs événements, un témoin du temps, qui connaissait la valeur de chacun des prophètes, leurs rangs, leurs missions, puisqu’il était au centre de l’action de ces révélations.
Il allait ainsi à la rencontre de l’Homme sur qui, Dieu (swt) avait versé son choix, faisant de lui, le dernier des envoyés.
Il était donc entre exaltation et « tristesse ». Exaltation puisqu’il allait avoir le privilège de côtoyer Muhammad (psl), « tristesse » puisque son impératif avec des envoyés de Dieu (swt) sur terre allait connaître son épilogue.
Dans cette exaltation, Djibril (a.s) allait admirer l’homme par qui le monde allait entrer en mutation, la vertu de ses nobles qualités, la vitalité de son endurance ; Il était à la fois séduit et émerveillé, demeurant dans la grâce de Dieu (swt), l’Omnipotent, l’Omniscient, Maître absolu de tout.
Muhammad (psl) allait avoir une autre vie, Il y était déjà préparé, différente de celle d’un être aimé et apprécié par les siens avant ses 40 ans, puisque le projet religieux qu’Il allait proposer aux mecquois, n’avait pas pour intention de trouver une place aux côtés des 360 idoles mais de les détrôner, tuant en même temps le commerce basé sur cette forme de pratique idolâtrique, où l’homme déraisonné, créait sa propre divinité protéiforme, le vend aux mentalités, l’adapte aux psychologies, une pure hérésie.
Muhamad (psl) allait faire face à 360 idoles auxquelles étaient rattachées des milliers de personnes, en comptant parmi eux de grands notables, de grands noms, de grandes figures, de hauts dignitaires.
Il a été persécuté, sauvagement agressé avec comme armes, des propos virulents, des menaces souvent mises à exécution.
Il a été invectivé, « humilié », malmené, et lui, en Homme averti, n’a ressenti aucune de ces attaques, car Dieu avait fini de faire de Lui son action, il était immunisé depuis le périmètre sacré!
D’ailleurs entre l’an 2 et l’an 10 de l’Hégire, le Prophète Muhamad (psl) a perdu 04 de ses enfants :
Rokia (r.a) en l’an 2 de l’Hégire, alors qu’elle n’avait que 24 ans.
Ensuite en l’an 8 de l’Hégire, ce fut autour de son ainée Zeinab (r.a) alors âgée de 31ans. D’ailleurs elle fut la plus âgée des enfants du Prophète (psl).
Puis Oum Kalthum (r.a) à l’an 9 de l’Hégire, alors qu’elle avait 28 ans
et enfin Ibrahim (r.a) qui avait pour homonyme le prophète Ibrahim Khallilullah (a.s) en l’an 10 de l’Hégire alors qu’il n’était âgé que de 3 ans selon Tabari.
Et lui Al Mustafa (psl) face à toutes ces pertes chères, Il demeurait constant dans sa détermination et son ambition de faire de ce monde un univers de paix, de tolérance et d’humanisme !
Il était d’une patience et d’une endurance qui avaient étonné les hommes à qui Il s’adressait. Durant les trois premières années de la prophétie, L’Homme charismatique qu’était Al Mustafa (psl) n’a pu convaincre que 30 personnes, dont 07 seulement la première année, 12 la seconde année et 30 la troisième année. Et dire que nous sommes une communauté de plus d’un milliard et demie de fidèles après 13 siècles et plus de 80 ans, depuis le décès du Prophète Muhamad (psl) survenu en 632 à Médine.
Le Prophète (psl) avait un soutien de taille sur le plan moral, financier et psychologique en la personne de Khadija Bint Khouwailid (r.a), son épouse. Durant 25 ans d’union avec la meilleure des créatures, elle a été présente, solidaire avec lui, dévouée, l’épaulant et s’était fidélisée totalement à sa démarche ; elle vivait avec lui dans le respect et avec philosophie. Pour preuve, quand Le Prophète (psl) a rencontré pour la première fois l’Ange Djibril (a.s) alors qu’Il avait 40 ans à Hirae où Il aimait s’isoler et qui devenait de plus en plus son espace inviolable, Il s’en est retourné avec une « peur » terrible, grelottant d’ailleurs, auprès de son épouse Khadijah (r.a) et lui dit : « couvrez-moi d’un manteau, couvrez-moi d’un manteau ! »
Khadijah (r.a) avait gardé tout son sang froid car elle avait déjà été avertie, puisque bien avant de devenir l’épouse de Muhammad (psl), elle sentait qu’Il était ce dernier envoyé par excellence que l’univers attendait et elle lui dit pour le réconforter dans ce qu’Il venait de voir et d’entendre :
«Ô Muhammad (psl), tu n’as jamais cassé les liens de parenté, tu es toujours à l’écoute et au secours des pauvres, des opprimés et des orphelins et tu es en vérité, la bonté, refuge de toute peine. ton Seigneur t’a guidé!»
Dans leur Union naquirent six (06) enfants : Zeïnab (r.a), Al Khassim (r.a), Rokia (r.a), Oum Kalsoum (r.a), Fatima Zahra (r.a), Abdullah (r.a), tous nés à la Mecque.
Khadijah (r.a) décéda 10 ans après la révélation, appelée année des chagrins car c’est à cette même période que le Prophète Muhammad (psl) a perdu son oncle Abu Taleb père de Alioune (k.w) ; deux êtres qui Lui étaient très chers et qui étaient d’éminents soutiens pour Lui (psl).
Même après le décès de Khadijah (r.a), le Prophète (psl) continuait de louer sa bravoure et Il disait d’elle qu’elle avait atteint la perfection comme Mariam Bint Omrane, la mère d’Insa (a.s), Assia épouse de Pharaon ou encore Fatma Zahra (r.a).
Le Prophète (psl) avait un septième enfant du nom de Ibrahim (r.a) comme indiqué tantôt et qui a eu pour mère Maria (r.a) la copte. Dans certains livres, il est écrit qu’Il ne vécut pas plus de 03 ans, mais plus longtemps que Abdullah (r.a) et Al Khassim (r.a) qui ont tous les deux vécus moins d’un an.
Fatima (r.a) dont le Prophète (psl) disait qu’elle était une partie de lui décéda à l’âge de 29 ans. Aïcha (r.a) qui excellait dans la jurisprudence disait que Fatima (r.a) était la meilleure en Islam excepté son père Muhammad (psl) et au Prophète (psl) de dire que Fatima est la dame des femmes au paradis tout comme Mariam Bint Omrane.
Depuis l’avènement du Prophète Muhamad (psl), la femme n’a cessé d’occuper une place prépondérante dans nos sociétés et dans nos vies, d’où le grand respect qu’Il avait pour le genre féminin.
Dans la grotte de Hirae, pour la première fois, Djibril (a.s) venait de faire « lire » au Prophète (psl) les tous premiers versets du noble Livre. Il demeure sans conteste la référence fondamentale, le Sublime Récepteur, qui allait bouleverser l’humanité et d’ailleurs son caractère était le Noble Coran, disait Aïcha (r.a).
Sans nul doute, Il était d’une constance remarquée dans sa noble mission, même si les habitants de la Mecque disaient que ce que Muhamad (psl) fils de Abdallah disait, n’était qu’une pure hérésie et le Prophète (psl) tolérait avec hauteur, avec dépassement sans jamais répondre aux virulentes attaques venant des ennemies ; ou s’Il répondait, c’était juste par de la douceur car, disait-Il, que Dieu était la pure douceur. Dans son aménité jamais égalée, qu’Il souffre, qu’Il soit maltraité ou injurié, il demeurait imperturbable dans son amour pour Dieu.
Le Tout Puissant, Dieu, exalté soit-Il, lui a conféré trois attributs qu’aucun autre envoyé n’a eu ni dans le temps ni dans l’espace :
d’abord Rassoul, Le Récepteur d’un Message Divin ;
ensuite Nabi, le Témoin de la Divinité qui agit auprès des siens pour la connaissance de Dieu
et enfin le Fondateur d’une religion qui s’adresse à l’humanité.
Tout cela corrobore la densité de l’amour que Dieu lui porte. Nous devons, en tant que croyants, lui verser tout notre amour, en lui adressant des prières et des salutations sans jamais nous lasser. Il doit être notre centre d’occupation, il était un Homme averti, et jouissait d’une totale humilité. Il était détaché de tous les honneurs et de toute forme de pouvoir. Il était tolérant, respectueux de l’identité. Il connaissait parfaitement et aux plus hauts degrés l’être humain dans sa grandeur ou dans sa bassesse. Il guidait et conseillait sans jamais blesser qui que ce soit. Seydina Muhammad (psl) était et demeure, l’homme du 07 ème siècle et de tous les autres siècles !
Il était exceptionnel de par son caractère : «Wa innaka la’ala khuluqin ‘adzim» ; de par son physique, de par sa beauté, de par son éloquence, de par ses choix, de par sa modestie, de par sa dignité. Il a fait face aux ennemis et un de ses oncles en fût un des plus redoutables pour lui, en l’occurrence Abu Lahab et son épouse.
Car Abu Lahab ne pouvait pas comprendre que son neveu, qu’il a vu naître et grandir, puisse venir prôner l’unicité d’un Dieu qu’il ne pouvait ni voir ni toucher au détriment des 360 idolâtries placés à la Kaaba sous la tutelle des Quraychites.
Il était donc un farouche opposant au Prophète (psl), lui tendant des pièges, médisant sur lui, oubliant même le lien de sang qu’il y avait entre eux. Il le (psl) méprisait et se demandait pourquoi Muhammad (psl) et pas quelqu’un d’autre d’une plus grande notoriété dans la tribu. Sa cause était perdue d’avance car Dieu n’a de compte à rendre à personne dans ses choix, ses décisions, sa noble Volonté.
Et cette attribution, sans compter avait-Il décidé de l’attribuer à Muhammad (psl1) arrachant d’ailleurs à Abu lahab sa puissance relative, l’humiliant dans la place où il faisait la loi. Sa condamnation ainsi que celle de son épouse sont explicites dans la Sourate 111
(La corde):
« Que périssent les deux mains de Abu lahab
Et qu’il périsse lui-même
Sa fortune, ses biens seront vains
Il subira l’impact d’un feu ardent
Ainsi que sa femme porteuse de bois
Et dont le cou est attaché par une corde rugueuse »
Dieu, Exalté-Soit-Il, avait par contre promis une Victoire Eclatante au Prophète Muhammad (psl) :
« Inna fatah na laka fatkhan moubina »
Et Lui, Exalté Soit-Il, ne manque jamais à ses promesses :
« Innalah la youhlifoul mihad »
Et le Saint Coran n’a pas été révélé au Prophète (psl) pour qu’Il soit malheureux :
« Taha ma anzalna Aleykal khourane li tach hä »
Il agissait dans un espace inviolable, conduisant plus tard l’ennemi vers une défaite cinglante, car Dieu (swt) avait décidé de Lui donner une victoire éclatante, une protection, et d’infinies récompenses.
C’est dire donc toute la solennité de l’action de Dieu, sur ses créatures, tout son noble poids de Sublime Créateur sur la nature, sa création et sa profonde relation avec son eltime envoyé, Récepteur du dernier livre Saint, qui a clos tous les écrits sacrés et qui est devenu par la force divine, le livre témoin des événements passés, présents et futurs !
Sa vie était très riche en enseignements, sa sublime Lumière est l’unique source qui ne tarit guère. Sa patience ne pouvait être égalée, puisée dans ce 99 ème Noms du Tout Puissant, As Sabour ou encore dans ce verset, Ô combien significatif :
« Inna laha ma’â Saabirine »,
(Dieu est avec les endurants).
Cette sublime Lumière est purement encrée dans la Face élevée du Tout Puisant. Elle est l’équilibre des sciences, sciences dans lesquelles la spiritualité comme la théosophie prennent toutes leurs formes et toutes leurs dimensions ; dimension mystique, dimension ésotérique ou dimension tout court.
Cet homme merveilleux, Muhammad Al Mustafa (psl) a eu la naissance la plus douce de l’histoire des naissances de l’univers. Sa mère Amina bint Wahab même enceinte, n’a eu aucune angoisse, aucune douleur, aucune fièvre, car Al Mustafa (psl) était d’un calme mémorable dans le ventre béni de sa mère. Son merveilleux accouchement est survenu le lundi 20 avril 571 (après JC), dans la maison de Abou Talib, père de Seydina Alioune (k.w) et oncle du Prophète (psl) ; maison qui était située près de Al Safaa à Makkah, une naissance donc qui allait changer le monde, ouvrir une nouvelle ère, la vraie connaissance, le dogme et une nouvelle maîtrise des sciences.
Jamais, naissance n’a été aussi médiatisée chez Dieu que celle du Prophète, à tout point de vue : chez les anges, les animaux, la terre, les cieux, la mer, les djinns et les hommes.
Dieu, Exalté Soit-Il, a voulu, et seul son vœu compte, car Il exauce son vœu à la mesure de son infini dimension. Il a donc voulu que toutes ses créatures profitent de ce moment exceptionnel, tant important au plus profond de leur chair. Cette naissance a coïncidé avec la rencontre de la fin de la nuit et du début du jour, un moment sacré d’ailleurs !
Cet homme merveilleux à qui le Seigneur a rendu tous les honneurs qu’Il lui a Lui-même conféré :
« Wa ma arsalnaka ila rahmatan lile’ alamine »
(Et Nous ne T’avons envoyé qu’en miséricorde pour l’Univers) !
La Miséricorde est la caractéristique par excellence de Dieu, Exalté Soit-Il, et cette Miséricorde, Dieu l’a définie à l’égard du Prophète Muhammad (psl).
Il était donc d’une grande douceur, d’une générosité sans commune mesure. Il donnait sans compter car Il ne craignait pas la pauvreté. Il disait que Dieu était son dénéreux Donateur
: « Inna ka antal Wahab ! »
Il était doux et attentionné envers les opprimés, les sans-abris, les pauvres, les démunis et surtout les orphelins. Lui qui fut très tôt orphelin avec un père qu’Il n’a pas connu et une mère qui décéda alors qu’Il n’avait que 6 ans.
Son éducateur était son Noble Créateur, qui a fait de Lui la plus grande école de la science universelle dictée par un respect en soi, pour soi et pour les autres.
Il était d’une grande humilité et bien avant la révélation, son comportement exemplaire, son assiduité dans la loyauté, son équité et son sens profond de la justice lui ont valu les éminents surnoms de As Sadikh, le Véridique et de Al Amine, Le digne de confiance.
Il était d’une fine intelligence et d’ailleurs, son intelligence était bien sûr au service de la sagesse, de la justice, de l’équité, de la tolérance, et jamais au service de l’arrogance, de l’impunité ou de la vengeance …
Quel Homme merveilleux fut l’ultime Envoyé, qui ne parlait que quand il le fallait, Il usait de son altruisme pour s’adresser aux foules avec une éloquence que l’on sentait dans la concordance de ses propos, la pure et généreuse pensée prête à transformer l’univers.
Il demeurait toujours concentré et était d’un calme mémorable et absolument imperturbable. Il analysait avec aisance et avec une grande rapidité les signes provenant de Seigneur, Exalté Soit-Il
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