Dakarmidi – Métier difficile en temps normal, la maçonnerie le devient plus, pendant le ramadan. Mais, selon un reportage de nos confrères de Libération, quand la foi fait vivre, le maçon est obligé de s’acquitter de son devoir religieux : celui de jeûner.
Utilisant essentiellement leur force et travaillant sous le chaud soleil dans les chantiers, leur travail devient un véritable calvaire pendant le ramadan.
« Le travail est une recommandation divine, il faut vivre de quelque chose. Avec le ramadan, c’est sans doute plus difficile. Parce qu’on n’a pas la possibilité de remplacer les calories brûlées. Mais on est des musulmans et la foi fait vivre », relativise El hadji un maçon en pleine activé au quartier Mermoz. Selon lui, ce n’est pas facile, de s’exposer au soleil sans manger ni boire. Il avoue que ce travail est pénible même sans le ramadan.
Durant la période, certains peuvent penser que le temps de travail est réduit. Que nenni. Du moins chez certains les horaires sont restés les mêmes. « A aucun moment il n’est question d’interrompre le travail. Une fois qu’on commence, on enchaîne jusqu’à l’heure de la descente. Cela est dû peut-être, au rythme initial vu qu’on n’y est habitué. C’est pourquoi, on ne le sent pas trop », explique le maçon. Il poursuit qu’il entame le travail à 7h pour ne finir qu’a 18h.
Par ailleurs, chez les plus jeunes, ils arrivent parfois qu’ils baissent les bras, mais dans ce cas « le chef de chantier peut leur permettre d’aller se reposer pendant 30 à 40 mn afin de diminuer un peu la fatigue », renseigne El hadji.
En plus de la dureté du travail, ces jeunes issus pour la majeure partie des localités de l’intérieur du pays se désolent de ne pouvoir rompre le jeûne avec leurs familles respectives.
Avec Libération