Dakarmidi – Un certain nombre de personnalités européennes ont rappelé mardi aux Etats orientaux de l‘Union européenne qu‘ils devaient accepter leur part de réfugiés, conformément à la décision de justice rendue la semaine dernière.
La Cour de justice de l‘Union européenne (CJUE) a rejeté mercredi dernier un recours déposé par la Hongrie et la Slovaquie, avec le soutien de la Pologne, qui ne voulaient pas appliquer le plan de répartition obligatoire des réfugiés à travers l‘UE, ce qui a suscité de vives réactions à Budapest et Bratislava.
Les ministres de l‘Intérieur de l‘UE doivent débattre de la question mercredi à Bruxelles.
La Pologne et la Hongrie ne veulent accepter personne. La Slovaquie et la République tchèque sont réticentes, mais ont toutefois accepté quelques migrants dans le cadre du plan de l‘UE de 2015 qui visait à soulager l‘Italie et la Grèce en relocalisant 160.000 personnes arrivées dans ces pays.
“Tous les membres de l‘UE doivent respecter la décision de justice”, a déclaré Manfred Weber, président du groupe du Parti populaire européen (PPE, conservateurs) au Parlement européen lors d‘une conférence de presse. “La bataille juridique est terminée”.
“(…) Toutes les personnes raisonnables et tous les politiques responsables doivent aller vers un compromis.”
“La discussion n‘a plus lieu d’être”, abonde un haut diplomate. “Il y a une décision que les Etats membres doivent appliquer.”
Au plus fort de la crise migratoire, certains Etats membres de l‘UE ont rétabli des mesures de contrôle aux frontières à l‘intérieur de l‘espace Schengen qui est normalement un espace de libre circulation.
Ces mesures expirent en novembre et Bruxelles souhaite rétablir la libre-circulation dans toute l‘Union européenne.
Les ministres de l‘Intérieur discuteront mercredi d‘une proposition présentée par l‘Allemagne, la France, le Danemark, l‘Autriche et la Norvège – ce dernier pays n‘est pas dans l‘UE mais membre de l‘espace Schengen – de maintien de ces contrôles exceptionnels pour des raisons de sécurité, après les attentats revendiqués par l‘Etat islamique, plutôt que pour des questions liées à l‘immigration.
Reuters