Dakarmidi – Selon Jean-Marie François Biagui, si l’on veut résoudre le problème casamançais et y faire émerger une économie de paix, il faut passe par une solution politique et institutionnelle. Le président du Parti Social-fédéraliste s’inscrit en faux contre les propos contenus dans le communiqué sanctionnant la rencontre tenue du 24 au 26 octobre entre gouvernement du Sénégal et une délégation de la faction Mfdc (Mouvement des forces démocratiques de la Casamance) de Salif Sadio, sous la médiation de la Communauté de Saint’Egidio.
Dans ce document en question, signé Saint’Egidio, il est fait état de ce que lors de la rencontre, « les deux délégations ont examiné un point important de l’agenda de la négociation adopté à Rome le 3 Novembre 2013, intitulé « Question Economique ».
« De qui se moque-t-on ? » se demande le président du Parti Social-fédéraliste (PSF) qui reste persuadé que « le problème casamançais, c’est avant tout, pour ne pas dire exclusivement, un problème politique et institutionnel ».
Face à la situation en Casamance, Jean-Marie François Biagui préconise : « Un cadre politique et institutionnel qui autorise et favorise, entre autres, l’éclosion d’une économie nouvelle, une économie de paix, en Casamance ».
Par conséquent, M. Biagui considère qu’on ne peut pas parler de question économique en tant que point à l’ordre du jour des négociations de Rome ; alors même, dit-il, qu’au même moment, la seule question politique et institutionnelle qui vaille demeure taboue. « Sauf à nous prendre pour ce que ne saurions être, tout en nous distrayant, dans le contexte actuel, cela ne peut que nous renvoyer à l’économie de guerre qui prévaut en Casamance, une « économie de guerre » où les deux parties prenantes semblent ainsi se complaire, sous le regard aussi manifestement complaisant de Saint’Egidio », lance le leader indépendantiste.
Foncièrement contre cette approche, il ajoute de manière ferme : « Non ! C’est d’une solution politique et institutionnelle dont nous avons besoin en Casamance ». Avant de conclure : « Mais guère, sous aucun prétexte, d’une solution économique pour sanctionner ou valider l’économie de guerre qui y a cours, au grand dam des populations ».
La Rédaction avec Enquête