Dakarmidi – L’élection d’Emmanuel Macron (39 ans) à la tête de la République française, dimanche 07 mai 2017, suscite les rires sous capes des internautes africains à l’égard de leurs chefs d’Etat au pouvoir depuis les indépendances (1960).
‘‘Papys présidents’’, telle est l’expression choisie par certains internautes pour désigner les présidents africains au pouvoir d’Etats depuis bientôt un demi-siècle. Ainsi, la grande question récurrente est de savoir quel ‘‘papy président’’ félicitera le premier le ‘‘petit fils Macron’’ ? D’autres n’hésitent pas à qualifier de honte l’attitude des présidents Biya, Obiang, Boutéflika, Sassou ou encore Deby qui, croient-ils, feront à nouveau la courbette devant le jeune Macron. Plus ironique, une déduction de l’âge que le Président français élu avait lorsque les ‘‘papys présidents’’ accédaient au pouvoir d’Etat.
Le confrère Alex Gustave Azetaze a trouvé la formule pour faire la différence entre le 8ème Président de la cinquième République française et les inamovibles présidents africains. « Quand Denis Sassou Nguesso devenait président du Congo pour la première fois en 1979, Emmanuel Macron avait 2 ans. Quand Dos Santos devenait président de l’Angola pour la première fois en 1979, Macron avait 2 ans. Quand Theodoro Obiang Nguema devenait président de la Guinée Équatoriale pour la première fois en 1979, Macron avait 2 ans.
Quand Paul Biya devenait président du Cameroun pour la première fois en 1982, Macron avait 5 ans. Quand Robert Mugabé devenait président du Zimbabwé pour la première fois en 1987, Macron avait 10 ans. Quand Idriss Deby Itno devenait président du Tchad pour la première fois en 1990, Macron avait 13 ans. Bon, donc ce sont eux qui iront cette année parler au nom de l’Afrique devant leur petit fils ? », se demande-t-il ?
A juste titre car la différence d’âge entre le Président Macron et les octogénaires présidents africains laisse perplexe quant aux relations bilatérales. A n’en point douter, les octogénaires indéboulonnables présidents africains risquent de ne parler que d’histoire avec le jeune Macron. Vivement que ces chefs d’Etats aient le courage d’éclairer les lanternes sur la forme de gouvernance qu’ils appliquent depuis un demi-siècle dans leurs différents pays. Tout sauf la démocratie.
iMatin