Dakarmidi – Dans son discours à la Nation en début d’année, le Président Macky Sall avait annoncé la construction prochaine de deux nouveaux ports au Sénégal. Les deux infrastructures seront construites à Ndayane (50 km de Dakar) et Sendou (35 km de Dakar). Pour décongestionner le flux de marchandises du Port autonome de Dakar, et pour concurrencer valablement, les grands ports d’Afrique de l’ouest, tel que les ports de Lomé et d’Abidjan.
Le Port de Sendou sera comme annoncé par les autorités, un « Port à vraque » pour le charbon. Les populations de la région ont pu constater une mobilisation effective des pouvoirs publics qui se sont empressés de détruire une centaine d’habitation érigées dans le périmètre du projet. Pour le moment, aucun signe de travaux n’a encore été constaté.
Le second port annoncé est celui de Ndayane qui sera un terminal à container. Il doit devenir aussi performant que le port de Dakar. Le hic est cependant que si tout le monde s’accorde sur le fait que les dits projets dorment dans les tiroirs depuis une bonne vingtaine d’années. Mais il reste vrai que leur réalisation entraînera la création de beaucoup d’emplois, aidant ainsi à booster l’économie.
Toutefois, les projets de cet envergure, doivent faire l’objet d’études de faisabilité approfondie : des études d’impact social, et économiques doivent refléter la pertinence ou non des investissements . A cela, s’ajoute l’identification des sites adaptés au projet.
Or dans le cas d’espèce, ces dispositions essentielles n’ont pas été prises. Africtelegraph nous apprend que, c’est la visite par hélicoptère, au mois de décembre d’un Cheick des Emirats qui a permis de débloquer la situation. Un haut représentant de Dubaï Port ? Rien ne filtre…
Pourtant,pour l’opinion publique nationale, il serait plus judicieux d’améliorer les capacités du port de Dakar et de le rendre plus concurrentiel. Pour elle, la gestion de toute nouvelle infrastructure doit faire l’objet d’un appel d’offre. Ce procédé contribuera de toute évidence, à faire baisser les coûts.
La profondeur de 18 mètres, nécessaire au port de Ndayane, nécessite des travaux de dragage constant qui risquent d’en faire un vrai gouffre financier. Que personne n’est encore prêt à supporter. Ce qui laisse supposer que ces travaux se feront avec l’argent émirati.
Avec le gros handicap qui plombe le démarrage des deux ports, c’est la compétitivité du port de Dakar qui fait tant rêver, risque donc d’être totalement remise en cause. Dans la C’est donc avec un gros handicap que débuteront les travaux de ces nouveaux ports, pas si compétitifs…
La rédaction