Dakarmidi – Pour une banale histoire de porte-clés, El Hadji Abdou Aziz Diagne poignarde son neveu Mouhamed Cissé. L’accusé, un artiste et père de 3 enfants a commis l’irréparable le 1er Avril 2011, selon Libération. Comparu à la barre de la chambre criminelle hier 17 mai, le mis en cause, ne nie pas les faits.
En effet, il a admis que les représailles entre lui et son neveu ont commencé la veille. Le 31 mars, rentré de son travail, il a trouvé que son neveu discutait avec ses amis dans sa chambre. Sans se mêler de la discussion, il s’est assis sur son lit. C’est par la suite que celui-ci lui a montré le porte-clés qu’il disait avoir acheté à 200f CFA.
« Je lui ai dit que c’était joli avant de lui demander de me l’offrir. Il a refusé arguant qu’il en avait besoin » explique-t-il à la barre. Avant de poursuivre : « le lendemain, c’est-à-dire le 1er avril, en rentrant du boulot, j’ai rencontré quelqu’un qui vendait des porte-clés identiques. Je m’en suis procuré un, mais mon neveu, en le voyant a cru que c’était le sien. Je lui ai expliqué que je l’avais acheté mais, il n’a pas voulu me croire.
Il a déversé toute sa colère sur moi en me traitant de voleur ». Selon toujours l’accusé, son neveu est allé plus loin en lui avouant qu’il lui vouait une haine profonde, car si sa maman est en prison en Gambie c’est à cause de lui. L’oncle affirme qu’il ne voulait pas tuer son neveu, mais le coup de pilon que celui-ci lui à asséner a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. « Sans contrôler ma colère j’ai saisi un couteau et je me suis jeté sur lui sans savoir dans quelle partie de son corps je l’ai poignardé », avoue-t-il.
Des propos confortés par la sœur de l’accusé, Fanta Diallo, qui a comparu en tant témoin. Elle atteste que ses deux personnes ont toujours entretenues une relation conflictuelle. Elle a affirmé que malgré ses tentatives de les calmer lors de leur bagarre, ils se sont séparés grâce à l’intervention des voisins. « Je ne sais pas à quel moment il l’a poignardé. J’ai vu Mouhamed Cissé sortir de la maison en toute vitesse avant de s’écrouler », déclare-t-elle.
Le parquet a réquisitionné une peine de 10 ans ferme et une amende de 200 mille francs, qualifiant les faits de drame familial. Néanmoins, le procureur de la république estime que c’est au cours d’une bagarre que la victime a perdu la vie.
Pour sa part, l’avocat de la défense a plaidé la clémence, arguant que son client n’a jamais eu l’intention de tuer son neveu. L’accusé sera statué sur son sort le 6 juin prochain.
La Rédaction