Dakarmidi – Sous les régimes précédents, le phénomène de dissidence observé dans les partis politiques après le contact avec le pouvoir a pris une tournure inquiétante sous le régime du Président Sall.
La première formation politique à faire les frais de la division de l’épreuve des délices du pouvoir actuel avec la coalition » Benno bokk yakaar » est le Rewmi d’Idrissa Seck.
Plusieurs responsables politiques de parti de l’ancien maire de Thiès dont des parlementaires mais aussi les deux ministres : Oumar Guèye, responsable de Rewmi Sangalkam et son camarade de parti et collègue du gouvernement, Pape Diouf, ont préféré mettre une croix sur leur compagnonnage avec Idy que de quitter leur fauteuil à la table du conseil des ministres. Ce, après des couacs entre Idrissa et la président de » Benno bokk yakaar « .
L’Alliance des forces de progrès (Afp), est le deuxième parti politique membre de Bby à subir une scission en son sein après le Rewmi. Membre fondateur tout comme le Rewmi d’Idrissa Seck de la coalition Bby dirigée par le président Macky Sall et président de l’Alliance pour la République (Apr), le parti de Moustapha Niasse a vécu une crise plus spectaculaire que celle du Rewmi.
Cette dernière est intervenue après la décision de Niasse à l’issue d’un Symposium de l’Afp le 10 mars 2014, «de ne présenter un candidat pour la succession de Macky Sall qu’à la Présidentielle de 2024». Une décision qui a provoqué la dislocation de l’Afp en deux. D’un côté, le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse et ses partisans et de l’autre côté, El Hadji Malick Gakou n°2 de l’Afp et ses partisans qui contestent cette décision de Niasse qui selon eux, rappelle tout simplement le congrès sans débat à l’origine de la divorce de Niasse avec ses frères socialistes. Gackou et Cie finiront tout simplement par être exclues de l’Alliance des forces de progrès.
Le journal SudQuotidien souligne que dans cette liste des formations politiques dont le compagnonnage avec Bby a occasionné une grave crise interne, figure également le Front pour le socialisme et la démocratie Fsd/Bj «Benno Jubel» de l’ancien maire de Saint louis, Cheikh Bamba Dieye. Ancien candidat malheureux à la présidentielle de 2012 et ancien ministre dans le premier gouvernement de l’actuel régime, Cheikh Mamadou Abiboulaye Dieye à moins de deux ans de compagnonnage avec le président Sall a vécu deux crise au sein de son parti. Le premier vent de révolte est alimenté par Abdou Ndiaye et de Serigne Sarr respectivement, vice-coordonnateur du Conseil national des jeunes, et ancien coordonnateur du Comité de pilotage du Fsd/Bj de la région de Dakar qui reprochaient à Cheikh Bamba Dièye d’avoir «une gestion familiale du ministère et du Fsd/Bj».
Les deux responsables seront finalement exclus le 14 septembre 2013 par une Assemblée générale extraordinaire du parti bénie par Cheikh Bamba Dièye, alors ministre.
Dernier grand parti allié du président Sall dans Bby à subir la fureur dévastatrice du régime en place avant la Ld, le Parti socialiste fait actuellement face à une profonde crise interne. Cette crise qui est une première pour la formation dirigée par Ousmane Tanor Dieng, tire ses origines du congrès de renouvellement des instances du parti de 2014. Alors qu’il aurait pris la décision de ne plus se représenter comme candidat à sa succession au poste de SG du parti mais aussi comme candidat du Ps à une élection présidentielle après 2012, Ousmane Tanor Dieng décide finalement de revenir sur cet engagement.
Il s’est ainsi lancé dans la course avec Aïssata Tall Sall ex-porte-parole du parti pour un nouveau mandat qu’il a finalement remporté poussant cette dernière à se démarquer du Ps, en gelant toutes ses activités au sein de cette formation. Quelques mois après, c’est autour de Khalifa Sall de prendre le bâton de contestation avec certains de ses partisans pour faire face à la décision prise la direction de leur formation d’abord de battre campagne pour le «OUI» lors du référendum du 20 mars 2016. Prise lors du bureau politique du 5 mars 2016, cette décision avait provoqué une bagarre suivie d’une plainte et l’emprisonnement du maire de la Médina, Bamba Fall et des jeunes proches du maire de Dakar. Et, cette division s’est perpétuée lors des dernières législatives qui ont vu Khalifa Sall, dirigée par la liste nationale de la coalition d’opposition Manko Taxawu Senegaal..
SudQuotidien