Dakarmidi – S’il y a quelqu’un dans l’arène politique qui ne croit pas du tout à l’appel au dialogue, c’est Mamadou Diop Decroix. Dans une contribution intitulée « Concertations ou confrontation ? », l’opposant au régime de Macky Sall partage les raisons de son scepticisme dans une analyse aussi fine que froide.
Selon lui, devant la clameur et l’indignation populaires, « plus on parle de dialogue, plus on s’en éloigne », au point qu’il devient légitime de se poser la question de la finalité de cet exercice auquel invitent les tenants du pouvoir.
Mamadou Diop Decroix trouve, qu’une rencontre entre un ministre de l’intérieur et les partis politiques ne saurait être confondue au dialogue politique. Il assimile la rencontre que le ministre de l’Intérieur a initiée à une foire d’empoigne. Car selon lui, plusieurs centaines de personnes attendues sont des représentants d’organisations créées par régime lui même.
A l’en croire, suite au sabotage des élections législatives, le gouvernement n’a rien changé à sa stratégie de confiscation de la volonté populaire. Car affirme-t-il : « La vérité, si on veut l’entendre, est que le pouvoir a déjà mis le cap sur les échéances à venir. »
Ainsi, il invite l’opposition à faire face, avec à ses côtés toutes les forces démocratiques et citoyennes. Car la seule voie de salut qui s’offre au pays et au peuple, c’est de se battre partout pour qu’en face, on les prenne au sérieux. « Dès lors que la volonté du pouvoir est nettement de persévérer dans son option de contourner l’exigence d’organiser des élections crédibles, celle de l’opposition doit être de s’unir en supprimant les rancoeurs issues de l’échec de la liste commune », avance-t-il dans son analyse. Avant d’avouer que les intérêts du pays sont, à cet égard au dessus de nos petites personnes.
Le leader de « And Jef/Pads, lance un appel à l’opposition. selon lui, « l’Opposition » véritable doit se regrouper sans délais, pour porter le combat, et rester prête pour tous les sacrifices que requiert la situation, en ne reculant sous aucun prétexte. Jusqu’à ce que le régime en place, comprenne enfin que ce pays n’acceptera plus de hold up électoral. »
La Rédaction