Dakarmidi – Plus de peur que de mal, les choses semblent rentrer dans l’ordre. Toute la Côte d’Ivoire avait retenu son souffle face à cette mutinerie qui commençait à prendre des proportions inquiétantes. De Korhogo à Bouaké, de Douakro à Daloa, le soulèvement des militaires, a, pendant 48h attiré l’attention des médias internationales, qui en plus, ont remarqué en ces moments de chute terrible des cours du cacao, des hommes s’activer pour indexer indirectement Guillaume Soro d’avoir été la main invisible qui a poussé les soldats à se rebeller. Ce dernier, après avoir émis des réserves sur la direction que prend le pays, a tout simplement montré au clan des Ouattara qu’il est là, et qu’il a toujours la majorité au sein de l’armée républicaine.
Les doléances soulevées par les mutins, ont trouvé finalement solution, et rapidement d’ailleurs, car pour le camp de Ouattara, il est important de tuer ce prétexte avant qu’il ne laisse place à la cause principale cachée et qui avait motivé un tel soulèvement.
Le Président lui-même est monté au créneau en adressant un message fort aux soldats mutins « Je confirme mon accord pour la prise en compte des revendications relatives aux primes et à l’amélioration des conditions de vie et de travail des soldats », mais il déplore aussi la méthode empruntée par les militaires pour faire entendre la plate-forme de leurs revendications, « Elle ternit l’image de notre pays après tous nos efforts de développement économique et de repositionnement diplomatique ».
Cette déclaration sommaire a été faite après le compte-rendu du ministre chargé de la Défense, qui s’était rendu à Bouaké hier samedi en milieu d’après-midi pour tenter de désamorcer la révolte.
Cependant, Guillaume Soro aurait décidé de rester sur ses gardes, il sait qu’il peut à tout moment perdre la vie, car cette mutinerie qui est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase serait aussi considérée comme son oeuvre, bien que son entourage nie tout en bloc.
La crise politico-militaire est bien réelle en Côte d’Ivoire dans la haute sphère de l’Etat et chez de hauts dirigeants. Le remaniement du gouvernement est imminent, nous l’avons annoncé hier, Amadou Gon Coulibaly est le seul pressenti à remplacer Duncan, l’actuel PM, et si cela se confirmait, l’affrontement entre Ouattara et Soro sera inévitable, une séance d’explication qui risquera de coûter très cher au peuple ivoirien, qui a tant souffert du conflit post-électoral de 2011, et qui n’a pas encore fini de cicatriser ses plaies. Alors la nommination de Gon Coulibaly à la tête de la Primature ne mérite-t-il pas une certaine hibernation au profit de la paix et de la stabilité de la Côte d’ivoire?
À méditer ….
La Rédaction