Dakarmidi- « Fallou » un court métrage de fiction de notre compatriote Alassane Sy, a été projeté dimanche soir à Tunis, apprend t-on de l’agence de presse sénégalaise(APS) première fiction sénégalaise projetée dimanche soir à Tunis. Dans le cadre de la 28ème édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC).
A travers son film, Alassane Sy tente de jouer sa partition,dans la lutte contre le terrorisme, le plus hideux fléau de notre temps.Au fil des séquences, il met en garde les jeunes contre les dangers du radicalisme et de l’extrémisme religieux.Ainsi le film met en scène un jeune homme, Fallou enrôlé et endoctriné par un guide religieux. Qui le fera ensuite voyager, de Dakar (Sénégal) à Londres (Angleterre) où, il a pour mission de « faire le djihâd ».
Dans une lettre laissée à sa mère,Fallou pour justifier son option folle évoque « la pauvreté, le manque d’emploi, l’oisiveté ». Mais aussi son envie de » sortir sa mère et son petit frère de la misère ». Des justification qui se heurteront à la lucidité de la génitrice du jeune homme. Pour elle l’Islam n’est pas une religion de haine qui recommande la tueurie et l’assassinat lâche d’êtres innocents. Ce message clair et fort de la mère du jeune radicalisé fait en réalité écho à celui des hautes autorités du Sénégal. Ce que Alassane Sy illustrera parfaitement, avec la reprise dans le film des extraits d’une interview radiophonique du président Macky Sall qui, s’exprimant au sujet de la menace terroriste affirmait « c’est la responsabilité de tous de combattre ce terrorisme présent partout? Nous devons agir ensemble pour arrêter ce terrorisme et combattre l’extrémisme par tous les moyens. »
Le film a l’avantage d’être clair sur la cible du message qu’il véhicule. Toute sa trame s’est construite autour d’acteurs jeunes et désœuvrés. Dans une ville en proie à d’intenses activités délictuelles, sur fond de dolce vita. Ces jeunes sans perspectives d’avenir sont les victimes désignées des recruteurs de « combattant terroristes ».
« Fallou » donc marque le retour d’Alassane Sy au festival , après sa participation en 2016, où il avait présenté un premier court métrage intitulé « Marabout » qui avait remporté l’année dernière le Tanit d’Or des Journées cinématographiques de Carthage. Ce film dénonçait déjà les difficiles condition de vie de talibés honteusement exploités par un marabout.
La rédaction