Dakarmidi – c’est un nouveau rebondissement dans l’affaire du crash de l’avion de la compagnie Sénégalair. En effet, le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) chargé de faire la lumière sur le crash de l’appareil de la compagnie Sénégalair a fait des révélations fracassantes qui mettent encore en cause l’ANACIM et l’exploitant de l’aéronef médicalisé.
« La compagnie Sénégalair est basée à Dakar et l’organisme chargé de l’entretien de l’aéronef est en Afrique du Sud. Ce type d’organisation peut poser d’énormes problèmes si l’exploitant n’a pas les ressources nécessaires pour faire face à certaines pannes qui entrainent l’immobilisation de l’aéronef ou des restrictions d’exploitation. Malgré le problème, posé par la différence des 200 pieds entre les deux altimètres principaux le 10 juillet 2015, l’avion a été remis en service sans l’intervention sur son système altimétrique et sans applications des procédures de la compagnie », révèle l’enquête.
Pis, un autre problème survient quant à la navigabilité de l’avion. Selon le document, le 6V AIM a continué à voler dans des conditions non conformes aux règlements avec le départ, le 15 Août 2015, de l’unique mécanicien habilité. Pourtant, l’équipe de l’Autorité chargée de l’audit de renouvellement du Permis d’exploitation aérien avait attiré l’attention de l’exploitant en soulignant dans les non-conformités que le mécanicien était le seul habileté à signer l’approbation pour une remise en service de l’avion et qu’en cas d’indisponibilité de ce dernier, la remise en service serait impossible.
A cela s’ajoute les problèmes altimétriques. Selon Libération, le document de l’enquête mentionne que l’avion est resté au sol du 29/11/2014 jusqu’au 10/07/2015. Une différence de 200 pieds entre les deux altimètres primaires est signalée. Une confirmation lors du prochain vol est demandée. L’avion n’a revolé que dans la nuit du 22 au 23 juillet 2015 (Dakar-Robertsfield-Dakar). Au vol retour, il est rentré en conflit avec un Boeing 737 de la compagnie Arik Air (ARA 387).
La Rédaction