L’université britannique a annoncé qu’elle allait produire un million de doses d’un vaccin expérimental contre le coronavirus d’ici le mois de septembre, alors même que les essais cliniques ne commencent que cette semaine.
Le gouvernement britannique a annoncé ces dernières semaines la construction d’un site pour produire en masse un vaccin dès qu’il sera prêt
pour lutter contre la pandémie de coronavirus. Parmi la centaine d’équipes dans le monde lancée dans la course à un tel vaccin se trouvent l’Imperial College de Londres et l’institut Jenner de l’université d’Oxford.
Ce dernier espère pouvoir mener rapidement de premiers essais cliniques et projette de produire un million de doses d’ici au mois de septembre, pour une disponibilité pour le public à l’automne.
La fabrication est lancée
Nous avons commencé la fabrication à grande échelle en collaboration avec plusieurs fabricants dans sept endroits différents
, explique Adrian Hill, le directeur du Jenner Institute à l’université d’Oxford, dans un entretien accordé à l’agence Reuters le 17 avril 2020. L’objectif est de disposer d’un million de doses en septembre, en espérant les résultats positifs des essais cliniques
, indique le chercheur. Bien entendu on ne peut jamais être sûr à 100 % que ça va marcher, mais mon point de vue est que notre vaccin a de très grandes chances
.
La professeure Sarah Gilbert, qui mène ces recherches, estime à 80 % les chances de succès. Ce vaccin, nommé ChAdOx1 nCoV-19, est l’un des 70 candidats potentiels de vaccins actuellement à l’étude dans le monde.
Encore de nombreux obstacles
Les traitements s’avèrent pour l’heure inefficaces à sauver des formes sévères de Covid-19 caractérisées par des pneumonies et des emballements mortels du système immunitaire. Une vaccination massive et réussie permettrait d’immuniser un pourcentage élevé de la population, ce qui empêcherait le virus SARS-Cov-2 de circuler et stopperait l’épidémie.
Mais les coronavirus sont des virus à ARN qui ont la particularité de muter beaucoup
, selon Frédéric Tangy, spécialiste des vaccins à l’Institut Pasteur. Ceci rend plus ardu la mise au point d’un vaccin ciblé. C’est pourquoi l’institut Pasteur travaille aussi sur un vaccin universel contre les coronavirus, dirigé contre des protéines communes à cette famille de virus
,
La pandémie du nouveau coronavirus a fait plus de 170 000 morts dans le monde, dont près des deux tiers en Europe, depuis son apparition en Chine en décembre, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles mardi 21 avril.
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