Dakarmidi – Un mois avant l’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump, qui a promis de sabrer les règlementations environnementales, Barack Obama a interdit mardi tout nouveau forage de gaz ou de pétrole dans de vastes zones de l’océan Arctique.
Cette décision du président démocrate sortant, complétée par une démarche similaire du Canada annoncée simultanément, devrait provoquer une levée de boucliers dans le camp républicain, et une possible guérilla juridique.
« Aujourd’hui, en partenariat avec nos voisins et alliés du Canada, les Etats-Unis franchissent une étape historique pour (…) préserver les écosystèmes de l’Arctique », a souligné M. Obama dans un communiqué, évoquant aussi la nécessité de réduire la dépendance aux énergies fossiles pour lutter contre le changement climatique.
La décision prise mardi s’appuie sur « une base légale solide » et ne peut être remise en cause par un autre président, a assuré un haut responsable de la Maison Blanche.
M. Obama, qui a fait de la protection de l’environnement l’une des grandes priorités de ses deux mandats, s’est appuyé sur une loi de 1953 (Outer Continental Shelf Lands Act) pour agir à quelques semaines de son départ.
Cette dernière donne aux présidents le pouvoir de protéger les eaux fédérales de toute exploitation d’hydrocarbures. Elle a déjà été utilisée par plusieurs de ses prédécesseurs, dont Dwight Eisenhower et Bill Clinton.
Dans l’océan Arctique au large de l’Alaska, M. Obama a interdit, de manière permanente, tout nouveau forage sur un peu plus de 50 millions d’hectares qui comprennent toutes les eaux américaines de la mer des Tchouktches et une large partie des eaux américaines de Beaufort.
De son côté, le Canada a annoncé l’interdiction de manière permanente de tout nouveau forage de pétrole ou de gaz dans les eaux canadiennes de l’Arctique, avec une révision prévue tous les cinq ans.
« Nous annonçons avec les Etats-Unis des mesures pour assurer la viabilité de l’économie et de l’écosystème de l’Arctique », s’est félicité le Premier ministre canadien Justin Trudeau sur Twitter.
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