Le Professeur Didier Raoult de l’Institut hospitalo universitaire (IHU), à Marseille en France, est menacé par le conseil national de l’Ordre des médecins à cause de ses recherches et de ses essais sur la chloroquine pour combattre le coronavirus. L’organisme professionnel de défense et de régulation de la profession médicale parle de « suspension immédiate de l’activité de ces médecins » pour les praticiens qui administreraient des traitements non validés scientifiquement, rapporte certains journaux français.
En effet, Le 23 avril, le Conseil National de l’Ordre des Médecins a publié un communiqué visant à rappeler l’influence du corps médical sur les Français. Et la prudence qui doit en découler du point de vue de la prescription de médicaments, mais aussi du point de vue de la communication. Ce communiqué précise que les médecins qui n’auraient pas suivi le protocole pourrait être radiés de l’Ordre des Médecins, «Dans les circonstances très particulières de la pandémie de Covid-19, l’Ordre est conscient du poids qui pèse sur les médecins en l’absence d’une thérapeutique spécifique, mais les médecins doivent être un repère encore plus fiable pour les patients » li-t-on dans le communiqué.
Le Conseil national de l’Ordre des médecins ne cite pas le Pr Raoult, ni aucun autre médecin, mais « rappelle fermement à l’ensemble des médecins qu’en cette période de vulnérabilité particulière et face à l’inquiétude de nos concitoyens, leur parole prend un sens encore plus important. Il serait inadmissible dans ce contexte de susciter de faux espoirs de guérison. » C’est ce qui a été de nombreuses fois reproché au professeur Raoult, qui a présenté l’hydroxychloroquine comme un remède miracle. Dans une étude réalisée sur ses patients : 91,7% d’entre eux présenteraient une charge virale nulle au bout de 10 jours.
Par ailleurs , le CNOM a informé l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) de ces protocoles qui s’inscrivent en dehors de la législation en vigueur et tirera le cas échéant les conséquences de l’avis de l’ANSM », «Dans les circonstances très particulières de la pandémie de Covid-19, « la mise en danger des patients, s’il apparaissait qu’elle puisse être provoquée par des traitements non validés scientifiquement, pourrait justifier dans ces circonstances la saisine du Directeur général de l’ARS pour demander une suspension immédiate de l’activité de ces médecins » ajoute le communiqué .
Pour rappel, un essai clinique qui ne respecte pas les procédures officielles en France est passible d’un an de prison et de 15 000 euros d’amende.