Dakarmidi – Oui, Jammeh joue à la provocation devant Macky Sall qui a toujours gardé la sérénité face à ses excès et ses caprices. Avec cette énième forfaiture, le dictateur « vomi » par son peuple, rate finalement l’occasion d’entrer dans l’histoire, et va devoir sortir malheureusement par la petite porte, celle qu’il a choisie avec des risques pouvant aller jusqu’à lui coûter le restannt de ses jours.
L’histoire retiendra que Jammeh est entré dans ses placards, que pendant une semaine, longue pour ceux qui avaient cru en sa sincérité, courte pour ceux qui n’ont jamais cru qu’il allait quitter le pouvoir en tout honneur et en toute démocratie, pour laisser à Adama Barrow, le nouvel élu, ouvrir une nouvelle page pour la Gambie et au-delà pour la Sénégambie.
Alors après avoir accepté les résultats sortis des urnes et appelé son adversaire pour le féliciter, qu’est-ce qui a pu faire changer d’avis à Yahya Jammeh, ce dictateur aux mains tachetées de sang?
Quelques minutes après sa surprenante annonce, contestant urbi les résultats, le Sénégal, dans le souci de préserver ses relations de bon voisinage avec la Gambie, a, sans avaler la pilule Jammeh, dénoncé vigoureusement cette manière de vouloir déstabiliser la sous-région. Trop c’est trop, la CEDEAO, l’Union Africaine et l’Onu suivent avec une attention particulière la situation en Gambie condamnant fermement cette volte-face de Jammeh, qui a mûri sa réflexion au moment où les dirigeants du monde commençaient à féliciter le nouveau Président, légalement élu, par le peuple souverain de la Gambie.
Le Sénégal a décidé de ne pas se laisser faire. La Gambie a besoin d’un sauveur, ses populations sont replongées la nuit dernière dans le cauchemar, qui était d’ailleurs le centre de leur vie 22 ans durant. Jammeh a-t-il connaissance de la fin des tyrans, des dictateurs, vit-il ses dernières heures sur terre?
Évidemment le peuple gambien s’organisera en conséquence pour parer à ses manœuvres, et lui lui tordre le bras afin qu’il se ressaisisse, ou s’il veut demeurer dans la sourdine, il risque l’exécution, que la colère et le désespoir du peuple gambien l’auront déclenchée.
La Rédaction