Dakarmidi – Le Sénégal qui a imaginé le concept d’hydro-diplomatie, parce que conscient des risques de conflits liés à l’eau, continuera à cultiver une démarche de prévention dans ce sens, a indiqué, mardi à New York (Etats-Unis), l’ambassadeur représentant permanent du Sénégal auprès des Nations unies, Fodé Seck informe l’APS.
M. Seck a démarré la présidence sénégalaise du Conseil de sécurité de l’ONU pour le mois de novembre, par la proposition d’un programme accepté et jugé « ambitieux » par le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Ban Ki-Moon. Le diplomate sénégalais estime que la question de l’eau occupe une place de choix dans ce calendrier.Le Sénégal a tenu à délivrer le message sur l’hydro-diplomatie, car l’eau est non seulement fondamentale pour le développement, mais elle est également susceptible d’être source de conflits de tous ordres, a prévenu M. Seck, par ailleurs président du Conseil de sécurité.« La communauté internationale doit faire attention à tout ce qui touche l’eau comme les rivières, lacs, océans, fleuves, etc. », a estimé Fodé Seck, regrettant que le Sénégal n’ait pas eu la résolution ou déclaration qu’il escomptait sur la question.« Malheureusement, nos consultations n’ont pas permis d’aller au-delà d’un débat sur la question », a déploré M. Seck. Parmi les volets importants de la présidence sénégalaise du Conseil de sécurité, il a cité le terrorisme et l’extrémisme violent, mais aussi la coopération entre les Nations unies et les organisations régionales, comme l’Union africaine (UA) et l’Organisation de la coopération islamique (OCI). « Il faut en ce sens déconstruire la propagande qui capture les jeunes qui se laissent entraîner dans le djihadisme », a souligné l’ambassadeur. Il dit prendre avec « modestie et fierté’’, le privilège de diriger, pendant 30 jours, le Conseil de sécurité où « tout est négocié point par point, mot par mot ».Fodé Seck a présenté et défendu le programme qui a pris en charge diverses préoccupations du Sénégal, d’autres Etats membres du Conseil et de l’Assemblée générale des Nations unies, devant ses collègues ambassadeurs, la presse, etc. Il a également partagé la volonté de l’Etat sénégalais de poursuivre, à côté de ses pairs africains, le combat pour la réforme du Conseil de sécurité.« Le Conseil est un serpent de mer inadapté pour faire face à certains défis. Il suffit d’un seul véto d’un des cinq Etats membres permanents pour bloquer la plus noble mission », s’est désolé le diplomate sénégalais.
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