La situation en Palestine préoccupe les militants de la cause palestinienne. C’est dans ce sens qu’une rencontre s’est tenue à Dakar pour dénoncer le mutisme des autorités sénégalaises et internationales qui, selon eux doivent œuvrer dans le sens de permettre à la Palestine de devenir un État libre, indépendant et souverain.
En effet, le Forum des Pionniers du Sénégal, à ses côtés l’Alliance Internationale pour la cause Palestinienne, le Forum Islamique pour l’Education et le Développement au Sénégal et la Ligue des Imams et Prédicateurs du Sénégal ont tenu hier un Panel sous le thème : « De Dakar à Jérusalem.. Toujours sur le pacte ».
L’ambassadeur de la Palestine au Sénégal, en Gambie et au Cap-vert, Safwat Ibraghith, venu présider cette rencontre, a apprécié à sa juste valeur la démarche de ces acteurs qui oeuvrent pour la cause palestinienne avant de magnifier les actions de l’État sénégalais à l’endroit de la Palestine : « j’ai eu le plaisir de participer à cette rencontre organisée par nos frères. Nous avons rencontré des responsables du Palestine, de la société civile,… pour rappeler à l’opinion publique sénégalaise de cette particularité de la question palestinienne. Le Sénégal a été sans doute choisi pour abriter ce mouvement de solidarité montre qu’il s’intéresse au problème palestinien et ce n’est pas nouveau. Ceci est un rituel sénégalais de solidarité pour toute les causes justes et la cause palestinienne en fait partie », a indiqué Safwat Ibraghid.
Au moment où le monde entier est tourné vers l’invasion russe en Ukraine, le conflit qui continue de faire des victimes semble ignoré et les médias ne parlent plus de la situation que tout le monde semble banaliser. Et pour montrer leur préoccupation face à cette situation, le Forum des pionniers du Sénégal, l’Alliance nationale pour la cause palestinienne et la ligue des imams et prédicateurs du Sénégal ont organisé une rencontre à Dakar. « Le peuple palestinien continue de souffrir. Rien que la semaine passée, l’État d’Israël a démoli des maisons appartenant au peuple palestinien sous prétexte que leurs propriétaires étaient des activistes. Le blocus de Gaza est toujours là et le peuple palestinien souffre », renseigne Mame Birame Diop, de l’Alliance nationale pour la cause palestinienne.
Cette rencontre était aussi une une occasion de rappeler aux autorités sénégalaises leur devoir envers le peuple palestinien. « Alors le Sénégal qui dirige au niveau des nations unies le comité des droits inaliénables du peuple palestinien se doit de parler », a-t-il indiqué.
Le Sénégal qui dirige ce comité depuis près de 40 années a toujours été une terre d’accueil du peuple palestinien. Ce qui pour a poussé M. Diop à rappeler que c’est l’État sénégalais qui prend en charge l’ambassadeur de la Palestine, le Sénégal regorge aussi d’associations, de confréries qui ont tous écrit sur la Palestine. Et nous ne sommes pas sans savoir que beaucoup de nos marabouts ont soutenu la cause palestinienne. Ils ont eu à envoyer des vivres, des moyens financiers et celà date d’avant les indépendances », a-t-il précisé avant d’ajouter que le choix du Sénégal n’est pas anodin : « c’est un choix basé sur la raison mais aussi sur l’histoire que le peuple sénégalais a avec le peuple palestinien », a-t-il fait remarquer.
Ce dernier s’offusque aussi de la manière dont la guerre en Ukraine a été a été accueilli par le monde entier comparé à ce qui se passe du côté du proche orient : « imaginez toute la réaction qui a suivi quand la Russie a bombardé l’Ukraine et tout cet engouement mondial autour de celà. l’Israël bombarde la Palestine depuis 1940 sans que personne ne parle », a déploré ce dernier.
Ces acteurs de la cause palestinienne sont largement revenus sur l’impact de la violence sur le peuple palestinien et l’absence de réaction de la communauté internationale qui regarde en spectatrice et peine à trouver un accord en faveur d’une paix définitive. « nous rappeler à nos autorités et à celles du monde entier leur devoir envers le peuple palestinien parce que l’injustice a trop duré. Nous leur rappelons leur responsabilité », a fait savoir M. Diop.
Aly Saleh