Dakarmidi – L’Observatoire de la musique et des arts OMART adresse ses meilleurs vœux au peuple sénégalais, particulièrement à la famille de la culture pour la tabaski 2017.
L’Omart profite de cette occasion pour encourager la communauté artistique et littéraire à plus de créations et de productions pour enrichir le patrimoine culturel, socle de notre développement.
Pour ce faire, l’Etat par le biais du ministère en charge de la culture gagnerait à redoubler d’efforts pour accompagner la dynamique culturelle.
Cependant, les observateurs avertis du secteur de la culture ont constaté la somnolence, le pilotage à vue et la léthargie du défunt ministère de la Culture et de la Communication. Ainsi, la vision du Chef de l’Etat en matière de politique culturelle était loin d’être traduite en acte concret.
1 – En effet, le Chef de l’Etat a relancé les Grands Prix du Chef de l’Etat pour les arts et les lettres. Des commissions mises sur pied au sein desquelles des agents de l’administration culturelle et des acteurs culturels ont fait un travail complet. Mais, depuis lors (9 mois), le dossier dort dans les tiroirs du ministère de la Culture et de la Communication.
2- Le Musée des civilisations noires qui devait être inauguré depuis le début de l’année 2016 n’a pas encore ouvert ses portes. Et pourtant, les Chinois constructeurs ont livré les clés depuis fin 2015.
3- Le Chef de l’Etat a pris une belle initiative de décréter 2017, l’année culturelle et saluée par tous les acteurs, mais le Ministère de la Culture en charge du dossier 2017, l’année de la culture a brillé par son incompétence et son manque d’initiative pour mettre en œuvre cette importante décision du Président de la République. L’année tire à sa fin et rien n’est fait du côté de Monsieur Mbagnick Ndiaye et ses services.
Des programmes culturels non exécutés car le ministre en charge de la Culture et de la communication , son Directeur de cabinet, son Secrétaire général, son Directeur des arts passent plus de temps en dehors du Sénégal et la plupart voyagent en même temps. Et les dossiers s’amoncellent.
4- Comme l’ont souligné la plupart des acteurs culturels, il faut auditer les fonds destinés aux artistes, aux projets et programmes culturels, aux associations artistiques, aux cultures urbaines. A titre d’exemple, le Chef de l’Etat alloue 300 millions de francs Cfa pour les cultures urbaines. Seuls 200 millions ont été remis aux porteurs de projets bien sélectifs et affidés du lobbying qui fait tourner en rond le Ministère. Et les 100 millions restant, la Direction des Arts parle de fonctionnement et de formation. Véritable scandale crient les acteurs des cultures urbaines.
5- Jamais, des fonds aussi consistants et substantiels n’ont été attribués au secteur de la culture. Le Chef de l’Etat a fait des efforts extraordinaires, mais les résultats n’ont pas suivi à cause d’un mauvais management du Ministre Mbagnick Ndiaye et d’une gestion non équitable, unilatérale de la Direction des arts, qui n’a pas profité aux acteurs, mais plutôt à un groupuscule et toujours les mêmes.