Dakarmidi- Les dossiers d’Abdou Karim Guèye et d’Assane Diouf doivent-ils avoir le même traitement que celui du patron de Yerimpost?
DAKARMIDI – L’ex agent de Jeune Afrique est placé sous contrôle judiciaire depuis hier après 48 heures de garde à vue. La presse sénégalaise est puissante, sa pression sur les pouvoirs judiciaires dans ces dernières heure a payé. Elle a tordu le bras à la chancellerie, cette dernière qui n’a pas cette fois, réussi à imposer son jeu. La première fois que le ministre de la justice Sall, homme costaud dans la prise de décision, n’a pas vu sa pensée-embryon aller jusqu’à la table d’accouchement.
La République est un médecin complexe qui a pouvoir de donner « la vie ou la mort » à ses administrés. Et sous un autre tableau, le corps de la presse s’est bien organisé et avec subtilité a fait pression non pas sur Samba Sall, le doyen des juges, l’autre Sall dans cette affaire, mais sur le patron de l’exécutif, le Sall aux commandes.
La première fois qu’un « sujet à faire taire » échappe au triangle de Bermudes, voudrait-on dire triangle des Sall !
L’affaire Farès est un dossier placé top secret et l’état cherche depuis quelques jours un indice: celui qui a vendu la mèche. Un puzzle à compléter, impérativement. À chercher clairement entre la table du conseil des ministres et l’avenue Cheikh Anta Diop. Une équation complexe qui renvoie à une réponse vicieuse, entre preuves et sources.
Et dans cette affaire, le peuple semble être le plus grand perdant. On lui fait avaler toute sorte d’information, on lui fait inhaler toute sorte de révélation. Et à l’heure d’éteindre les feux, on lui enfonce dans la bouche un bouchon de liège pour lui priver de parole.
Abdou Karim Gueye et Assane Diouf en ont fait les frais. Leur libération sans délai est pourtant demandée depuis des dizaines de jours, mais dans un grand désordre qui profite à l’état.
Il n’est pas facile de gérer et transcender une République, car c’est une dame capricieuse.
Le prochain président du Sénégal devra être un homme doté d’une solide carapace, dont la sagesse sera sans limite.
Le dossier de Cheikh Yérim Seck est derrière nous, une façade peinte aux couleurs du contrôle judiciaire. Un bras de faire dont l’issu a renvoyé les deux protagonistes dos à dos !!!
La rédaction