Dakarmidi – C’était le sommet la barbarie. Le 6 janvier 2018, 14 bûcherons étaient tués dans la forêt de Boffa-Bayotte, à Ziguinchor. Auparavant, il y a eu la prise d’otage de 9 démineurs d’une mission humanitaire au niveau de Kalou, le 3 mai 2013. Ces deux exactions perpétrées viennent compléter le bilan «très sombre» des actes commis par le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) contre ces populations.
Aujourd’hui, l’armée a fait tomber toutes les zones occupées jadis par les rebelles. Un voyage est ainsi organisé avec la presse pour montrer le résultat des opérations de sécurisation de la zone Est.
«Depuis le 31 mai 2021, la zone militaire n°5 a déclenché une opération de sécurisation d’envergure pour mieux contrôler la frontière avec la Guinée-Bissau, en créant des postes militaires. L’objectif majeur de cette opération consistait à réaliser les conditions pour en retour en sécurité des populations dans leur territoire d’origine », a souligner le colonel Souleymane Kandé, Commandant de la zone militaire n°5.
Dans ce dessein, selon lui, il fallait créer les conditions de sécurité en procédant à la neutralisation des bandes armées qui sont installés dans cette zone, mais également dépolluer la zone qui était très minée. Et cette action de déminage ne pouvait pas se faire seulement avec les armées. Du coup, «il a fallu aussi l’intervention d’autres acteurs», signale-t-il.
«Plusieurs exactions ont été perpétrées contre les populations au niveau de cette zone. Les bandes armées, par leurs actions d’exaction, cherchent tout simplement à s’assurer l’exclusivité de l’exploitation des ressources forestières», a soutenu le colonel.
A propos des zones qui sont tombées, le commandant de la zone militaire n°5 explique : «Nous avons conduit deux fuseaux. L’un à l’est de la zone de Nyassia où nous avons conquis les bases successivement de Badem et de Bagam au plus près de la frontière (implantées à 200 m de la frontière avec la République de Guinée-Bissau). Et dans le fuseau Ouest. Après les premières postes avancés dans la commune de Bassaré, nous avons conquis les postes d’Eliot, de Djibélor avant d’aller à Ayingua qui est un vrai poste avancé, ensuite de Bouniak, qui est la base la plus proche de la frontière.»
La visite se poursuit, en ce moment, dans les zones conquises pour constater le bilan humain et matériel de ces opérations.