Dakarmidi -Une année mouvementée marquée par des querelles politiques qui ont fait plus de peur que de mal. 2016 a aussi été émaillée par des scènes de violences et de tueries atroces qui ont menacé gravement les fondements de notre société bâtis sur des valeurs intrinsèques. La Libération de Karim Wade, la naissance de «Mankoo Watu Senegaal», cette coalition de l’opposition qui est devenue l’ombre d’elle-même, la libération de Sheikh Alassane Sène, la situation en Gambie ont entre autres constitués les éléments saillants d’une année tourmentée.
2016 a été une année d’observation entre politiciens devant un peuple qui ne comprend plus ces hommes, qui se regardent pratiquement tout le temps en chiens de faïence. Il est clair que les écrans de télévision ne montrent que les réactions de ces politiciens. Et pourtant, ces réactions même si en public, sont fissurés, en privé, le sont moins, cela est dû à l’irrespect de nos hommes politiques, qui, entre eux, entretiennent des relations sincères et trompent le peuple quand il s’agit d’agir dans l’espace public. Beaucoup de cas comme ça ont été notés durant 2016 où, certains hommes politiques de l’opposition qui passent leur temps à « insulter » de la plus vilaine des manières Macky Sall et son régime sont nuitamment introduits au palais et ont partagé le même repas avec celui qu’il considère comme leur ennemi juré. Le tout pour leurrer un peuple qui cependant, est loin d’être dupe.
▪ La Libération de Sheikh Alassane Sène « Tarëe Yallah »
Le 18 Mars dernier, la justice sénégalaise avait décidé de libérer Sheikh Alassane Sène après l’avoir gardé pour des raisons restées floues pendant 13 mois, période durant laquelle, il a été isolé et surveillé comme du lait sur le feu. Jusque-là, cette affaire qui l’avait conduit en prison, dont il n’en est pour rien est restée sans jugement, et cela fait grincer les dents dans les rangs du peuple, qui doute encore des motifs de son arrestation. Depuis sa libération, le Sheikh est resté serein dans son coin, s’occupant de ses activités avec à la clé la création d’un groupe de presse (groupe Midi Médias) dont votre site préféré dariss.net en est un démembrement.
▪La Libération de Karim Wade….
La libération de Karim Wade avait au mois de Juin tenu en haleine le peuple en entier. Il était en effet le prisonnier le plus célèbre du pays, et au-delà de l’Afrique, arrêté par une Cour qui ne fait pas l’unanimité et incarcéré dans des conditions jugées non transparentes par une bonne partie de l’opinion publique. Mais malgré tout le tintamarre qui a suivi son emprisonnement à six ans de prison ferme et une amende de plusieurs milliards, Karim Wade a été libéré en catimini et mis dans un jet privé en direction du Qatar. Sa libération a fait l’objet d’un décret présidentiel portant le numéro 2016-880…Depuis cette date, il vit au Qatar son retour au pays est très attendu surtout dans les rangs du Pds qui en a fait son candidat à la prochaine présidentielle.
▪ « Mankko Wattu Senegaal»…
«Mankko Wattu Senegaal» a été très visible durant l’année écoulée, cette coalition historique de l’opposition fondée sur des principes démocratiques et une base solide dont le socle a été sa diversité et sa représentativité ; acteurs politiques, membres de la société civile, leaders d’opinion etc ont tous porté les flambeaux d’espoir de cette coalition devenue finalement victime d’elle-même. Tout a commencé quand Malick Gackou a prolongé son mandat d’un mois mais l’éclatement véritable est survenu quand « Mankoo » devait rencontrer Macky Sall et que certains de ses membres s’y sont opposés : Il y a eu après, des départs et des frondeurs ont parallèlement créée leur bloc fragilisant de fait, ce front qui, au début attirait toutes les attentions. Pour l’heure, elle n’est que l’ombre d’elle-même….
▪ Les séries d’assassinats…
L’année 2016 a surtout était marquée par des assassinats horribles qui rappellent les scènes torrides du Far West. Le cas Ousseynou Diop qui a abattu méchamment un taximan, a secoué toute une société dont les valeurs cardinales reposent sur le « Kerssa » et « le Jom ». Il n’était que le début de scènes meurtrières plus atroces les unes que les autres. Près d’une vingtaine de cas pareils ont ensuite été listés jusqu’au plus récent qui a vu le vilain massacre de Fatoumata Mahtar Ndiaye vice-présidente du Conseil économique social et environnemental par son propre chauffeur….
▪ Les rappels à Dieu…
2016 a surtout été une année endeuillée avec le rappel à Dieu de plusieurs célébrités, des hommes et femmes qui se sont distingués durant leur vie, par leurs énormes qualités. Chacun d’entre eux, s’est en effet illustré dans son domaine et a eu une vie remplie de grâce, Cheikh Ousmane Diagne, président du conseil supérieur Khadriya, Ousmane Sow, sculpteur, Yoni Rassoul Diongue, artiste peintre tétraplégique, Adja Déguène Chimère Babou, animatrice à la TFM, Sokhna Fatou Mbodj d’Amsa Assurances. Nous leur renouvelons nos prières. Qu’Allah soit content de leur passage sur terre !
▪ La crise post-électorale Gambienne
Le fou de Kanilai, Yahya Jammeh a fait parler de lui au dernier virage de l’année 2016, avec son revirement spectaculaire de dernière minute. Il boucle ainsi l’année avec angoisse par son refus catégorique des résultats après les avoir acceptés au paravent plombant la stabilité très fragile de la sous-région. Va-t-on vers la « guerre « en janvier? Tous les signaux indiquent cela même si les négociations diplomatiques se multiplient. Jammeh va-t-il desserrer l’étau au profit d’Adama Barrow, sans que les armes ne parlent? En coulisse, certaines bonnes volontés croient fermement que ses efforts aboutiront à apaiser une tension qui n’a point sa raison d’être. Le dictateur Jammeh veut des garanties pour la suite de son parcours, loin de State House, qu’il n’a pas encore eues, ni de Adama Barrow, nouveau président élu, ni de son voisin Macky Sall, ni même de la CEDEAO. Ce 19 janvier ou même avant, révélera certainement la suite de ce feuilleton à suspens.
▪ Les victoires et les ratés au sport
Les filles du basket ont encore hissé le drapeau national à la plus haute marche du basket africain, au grand bonheur du peuple sénégalais, même si leurs participation au mondial a été un catastrophe, et cela a mis encore sur la table, la lancinante question du niveau du basket africain. Il y a quelques jours, les Lions du Beach succès sont rentrés avec le trophée africain, pour la 04é fois (2008, 2011, 2013 et 2016). Un sport dans lequel le Sénégal excelle même si les moyens pour une bonne préparation font souvent défaut.
Les ratés, il y en a eu aussi, particulièrement aux JO de Rio, où nos athlètes sont rentrés bredouilles, les mêmes moissons que lors des précédents JO. Notre sport est souffrant à toutes ses parties, et cela est dû selon plusieurs observateurs à un manque de politique sportive réelle, aux faibles moyens déployés pour son rayonnement et par les hommes à sa tête.
En janvier, le Sénégal du foot rentrera dans la danse, après sa brillante qualification dans un parcours presque sans faute. Le peuple soif de trophée attend comme jamais, dame coupe et espère que cette fois-ci sera la bonne. Reste à croisée les doigts pour voir si les poulains d’Aliou Cissé pourront enfin nous offrir le trophée tant rêvé qu’El Hadji Diouf et compagnie étaient à deux doigts de nous offrir en 2002 à Bamako.
Bref, l’année 2016 n’a pas été de tout repos pour la presse, ici comme à l’international, nous y reviendrons en plus large…
La Rédaction
Add A Comment