Dakarmidi – Désormais pressenti pour incarner l’exécutif dans la primaire de la gauche, Manuel Valls, qui n’a pas ménagé sa peine pour se retrouver dans cette position, doit assumer une mission bien difficile. Premier ministre de François Hollande depuis 2014, et ministre depuis 2012, il lui faut parvenir à se faire désigner candidat puis tenter éventuellement d’être élu en défendant ce même bilan qui a interdit à François Hollande de prolonger son séjour à l’Elysée au-delà de mai prochain.
Ce jeudi soir, alors que François Hollande vient de jeter l’éponge, l’éditorialiste BFMTV Christophe Barbier analyse: « Manuel Valls va trouver une primaire extrêmement douloureuse. Il va être comptable du bilan, il va être attaqué sur sa gauche. Il sera mis en cause, il n’a pas primaire gagnée. »
Lors de l’allocution présidentielle prononcée ce jeudi afin de déclarer publiquement son renoncement, François Hollande n’a pas voulu dire s’il considérait Manuel Valls comme son dauphin pour l’élection de 2017. Il n’est cependant pas sûr qu’un tel parrain soit une aubaine pour Manuel Valls, de toute façon.
Selon le dernier sondage Elabe pour BFMTV, François Hollande arrivait en cinquième position au premier tour du scrutin, avec 7% d’intentions de votes, signe de son impopularité, y compris à gauche. Envisagé comme option alternative, Manuel Valls était aussi cinquième avec 9% de ces voix fictives. Laisser la place à Manuel Valls a tout d’un terrible cadeau empoisonné de la part du président de la République.
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