Dakarmidi – Le célèbre et éminent journaliste d’investigation burkinabé, Norbert Zongo est mort dans des conditions très douteuses et douloureuses en décembre 1998. Norbert était connu pour ses dénonciations dans ses enquêtes des malversations du régime de Compaoré ; la corruption, les détournements de fonds mais également les atteintes aux libertés. Un accident de voiture nous dit-on. Mais les douilles de balles retrouvées dans la voiture ont révélé le contraire de ce qui a été dit jusqu’ici ; mais aussi l’autopsie est d’avis que ces hommes sont assassinés. Le Directeur de publication du quotidien burkinabé L’Indépendant, est retrouvé dans sa voiture entièrement calcinée avec un de ses frères et un autre ami. Cette mort, tout comme celle de Thomas Sankara, avait laissé planer des doutes les plus susceptibles d’un assassinat.
Après cette subite mort, tous les esprits étaient tournés vers François Compaoré, frère du Président Blaise Compaoré que l’on soupçonnait de s’être débarrassé de son chauffeur ; soupçonné d’avoir volé 10 millions à son épouse. Justement Norbert Zongo enquêtait sur la mort de celui-ci et les révélations et précisions qui découlaient de ses recherches inquiétaient François Compaoré, le frère du président. C’est lui qui a donné l’ordre d’arrestation de David Ouédraogo à la garde présidentielle.
Prosper Famara, avocat de la famille de Norbert Zongo avait précisé que les douilles retrouvées sur les lieux du crime étaient utilisées par la garde présidentielle et que des experts ont révélé la présence d’un liquide inflammable utilisé pour incendier le véhicule.
François Compaoré est aujourd’hui retenu en France par la Cour d’appel de Paris qui le maintien en liberté provisoire ; suite au mandat d’arrêt international lancé par la justice burkinabé à la chute du son frère de président Blaise Compaoré.
Son extradition est réclamée par les burkinabé mais pour des conformités judiciaires, François Compaoré aura besoin d’une autorisation spéciale pour quitter le pays pendant que l’examen de la procédure d’extradition peut durer plusieurs semaines.
La Rédaction