Dakarmidi – Le Conseil constitutionnel vient de suspendre à nouveau le procès de l’ex-président du Burkina-Faso, Blaise Compaoré qui devait débuter le 27 avril 2017 dernier. Il s’agit du procès de tout le gouvernement, le dernier en date avant la chute de M. Blaise Compaoré.
Le Conseil constitutionnel se donne un mois (soit 30 jours selon les textes) pour étudier, analyser voire examiner le dossier, avant de se prononcer dans une décision qui annoncera la tenue effective ou non du procès du dernier gouvernement de Blaise Compaoré en question. Ces derniers comparaissent pour leur implication présumée dans la répression de l’insurrection populaire d’octobre 2014.
« Nous avons apporté la preuve de cette saisine du Conseil constitutionnel devant la Haute cour de Justice qui en a tiré les conséquences en droit et décidé de surseoir à statuer, a expliqué Me Odilon Abdoul Gouba, avocat commis d’office, se disant « satisfait », rapporte JeuneAfrique.
De fait, peu après, le président de la Haute cour de Justice du Burkina, Mathieu Bebrigda Ouédraogo a estimé que « pour une bonne administration de la justice, il y avait lieu de surseoir à statuer jusqu’à la décision du Conseil constitutionnel, faisant par ailleurs droit aux conclusions formulées par la défense ».
Rappelons que les 34 ministres du gouvernement de Luc Adolphe Tiao sont poursuivis depuis le 27 avril pour complicité d’homicide volontaire et blessures volontaires, pour avoir participé au Conseil extraordinaire des ministres du 29 octobre 2014. Durant ce Conseil, ils ont décidé de faire appel à l’armée afin réprimer les manifestants contre la modification de la Constitution qui devait permettre au président de briguer un nouveau mandat.
Blaise Comparoé, resté 27 ans au pouvoir, est cité à comparaître, non pas en tant que Président, mais en tant que ministre de la Défense, portefeuille sur lequel il gardait la main. Toutefois, jusqu’ici, il n’est pas apparu dans le box des accusés, puisqu’il vit en exil à Abidjan depuis sa fuite.
La Rédaction