Dakarmidi – “Nous avons confirmé 510 décès”. Plus de 500 personnes civiles, dont de nombreux étudiants et des adolescents, ont été tuées par les forces de sécurité depuis le coup d’Etat militaire de la junte birmane, d’après l’Association d’assistance aux prisonniers politiques (AAPP).
L’AAPP a précisé que ce chiffre était “probablement beaucoup plus élevé”. Et des centaines de personnes, arrêtées ces deux derniers mois, sont portées disparues. Le bilan a été particulièrement lourd samedi, journée des forces armées birmanes, avec plus de 110 personnes tuées, dont sept mineurs.
Une condamnation internationale pas unanime
Face à ce bain de sang, Washington a annoncé la suspension immédiate de l’accord-cadre sur le commerce et les investissements conclu en 2013 avec la Birmanie, et ce jusqu’au rétablissement d’un gouvernement “démocratiquement élu”.
La France a dénoncé “la violence aveugle et meurtrière” du régime et exigé la libération de “tous les prisonniers politiques” notamment Aung San Suu Kyi, toujours mise au secret. Londres a, pour sa part, demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, qui se déroulera mercredi à huis clos.
La Russie maintient ses liens étroits avec la junte : le vice-ministre de la Défense, Alexander Fomin, a participé samedi au défilé annuel des forces armées birmanes. Le Kremlin s’est certes inquiété du nombre “croissant” des morts, mais a déclaré que la Birmanie restait un “allié fiable et un partenaire stratégique” avec lequel il souhaite renforcer ses relations militaires.