Dakarmidi – L’ancien footballeur de renom élu à la présidence du Liberia, il y a un an jour pour jour, parle à ses compatriotes comme le ferait un prédicateur. Pour calmer ses compatriotes et rejeter les critiques dont il fait l’objet.
A la veille du Nouvel An, George Weah a invité son gouvernement et ses partisans à l’inauguration d’une église familiale. A cette occasion, il a donné un service religieux de plusieurs heures, selon Jonathan Paye-Layleh, un correspondant de la BBC à Monrovia.
« Dieu a donné à chacun un talent qu’il peut utiliser pour son propre bénéfice », enseigne George Weah, vêtu pour la circonstance d’une robe blanche, aux fidèles de l’église « Forky Jlaleh Family Fellowship ».
Il y a environ un an, nous avons élu un gouvernement dans l’espoir que nos vies seraient transformées sur le plan économique. Mais le plus souvent, ce que nous entendons, c’est le côté négatif de la gouvernance, les défis économiques… la corruption, les abus de pouvoir, les fraudes, le gaspillage. »
Un responsable du Conseil des églises du Liberia.
Mais Weah n’est pas prophète en son pays, encore moins au sein de l’Eglise catholique libérienne. A la fin de l’année, le Conseil des églises du Liberia s’est fait le porte-parole de certains fidèles, exprimant la frustration ressentie après l’euphorie de la victoire à l’élection présidentielle de l’ancien attaquant du PSG, de l’AS Monaco, du Milan AC, de Chelsea, de Manchester City et de l’OM.
« Il y a environ un an, nous avons élu un gouvernement dans l’espoir que nos vies seraient transformées sur le plan économique. Mais le plus souvent, ce que nous entendons, c’est le côté négatif de la gouvernance, les défis économiques… la corruption, les abus de pouvoir, les fraudes, le gaspillage », déplore sur Prime FM, une radio locale, un responsable du Conseil des églises du Liberia.
Le Parti de l’unification du peuple, une formation de l’opposition, se montre plus sévère envers le président Weah: « A la fin de votre première année au pouvoir, notre peuple (…) a faim ; l’équation du pain (…) devient de plus en plus complexe. Une économie peu performante n’est pas un bon signe pour la paix et la sécurité ; quand les gens ont faim, ils sont très certainement en colère ; le Liberia est en colère parce que son peuple a faim. »