Dakarmidi – Il y a trente ans, le 15 octobre 1987 précisément, aux environs de 16 heures, mourait le capitaine Thomas Sankara. Avec douze fidèles compagnons, tous criblés de balles par un commando d’hommes armés, ayant fait irruption dans la cité du Conseil de l’Entente. Aucun témoin de ce drame encore non élucidé. L’accès de la villa ayant servi de théâtre au crime étant formellement interdit pour les besoins de l’enquête, toujours en cours. On apprend d’ailleurs dans une publication du site de Jeune Afrique que la villa délabrée sera prochainement érigé en lieu de mémoire.
On se rappelle que le président Compaoré avait bunkérisé les lieux, ouvert uniquement à quelques privilégiés à l’instar du général Diendéré qui y possédait une villa.
Aujourd’hui plusieurs militants et acteurs de la société civile réfléchissent à l’exploitation et à la mise en valeur de ce site historique.A cet effet, ils ont donc formé courant 2016, le Comité international du Mémorial Thomas-Sankara (CIM-TS), qui se mobilise pour en faire un mémorial en l’honneur de l’illustre Président et père de la révolution burkinabè, lâchement assassiné.
Dirigé par le colonel Bernard Sanou, vieux camarade du capitaine des bérets rouges, il est parrainé par l’ancien président ghanéen , ami personnel de Sankara, Jerry John Rawlings. « Le mémorial devrait comporter un mausolée dédié aux victimes du 15 octobre 1987, un musée, un espace culturel, une salle multimédia… » renseigne Luc Damiba, chercheur et secrétaire général du comité.
L’idée est de construire un ensemble moderne pour promouvoir l’héritage et les idées de Thomas Sankara. » Coût de ce complexe flambant neuf ? Environ 5 milliards de F CFA (7,5 millions d’euros). Le comité dispose du soutien technique et financier du gouvernement, en particulier du ministère de la Culture, mais compte surtout sur l’effort collectif pour concrétiser son ambitieux projet.
La Rédaction