Dakarmidi – La section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie de l’enquête sur un homme qui a forcé samedi soir 5 août l’un des contrôles de sécurité de la tour Eiffel et a sorti un couteau en criant « Allah Akbar », a annoncé dimanche le parquet. L’enquête est ouverte pour « association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d’atteinte aux personnes » et « tentatives d’assassinat sur personnes dépositaires de l’autorité publique », a-il précisé.
En garde à vue, l’homme a affirmé qu’« il voulait commettre un attentat contre un militaire et était en lien avec un membre du groupe djihadiste Etat islamique, qui l’aurait encouragé à passer à l’acte », selon une source proche de l’enquête.
Il dit avoir voulu s’en prendre à un militaire: la section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie de l’enquête sur le jeune homme, admis en psychiatrie mais en permission de sortie, qui a brandi samedi soir un couteau au pied de la tour Eiffel en criant « Allah Akbar ».
Selon le récit des faits par une source proche de l’enquête, « un homme a franchi un premier portique en bousculant un agent de sécurité d’un coup d’épaule. Il a ensuite sorti un couteau en criant “Allah Akbar. Des militaires de l’opération “Sentinelle” lui ont alors ordonné de poser son couteau à terre. Il l’a posé sans opposer de résistance et a été immédiatement interpellé. »
Condamnation en 2016
Après l’incident, « les forces de police présentes sur place ont procédé à une vérification complète du site et ont demandé son évacuation vers 0 h 30 », soit un quart d’heure avant l’heure habituelle, a écrit la Société d’exploitation de la tour Eiffel (SETE) dans un communiqué publié dans la nuit, sans préciser le nombre de visiteurs présents alors. Dimanche matin, la tour Eiffel a rouvert ses portes « normalement ».
Les investigations ont été confiées à la Section antiterroriste (SAT) de la Brigade criminelle et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Le jeune homme avait été condamné en décembre 2016 à quatre mois de prison assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve pendant deux ans pour apologie du terrorisme et menaces de mort.
Les premières investigations ont mis en lumière sa personnalité très fragile. Il était hospitalisé dans un service psychiatrique depuis plusieurs mois et sa mesure d’hospitalisation avait été renouvelée le 27 juillet pour six mois, d’après une source proche de l’enquête. Il était en permission de sortie du 4 au 6 août, a-t-elle ajouté. Une perquisition à son domicile était toujours en cours dimanche après-midi.
(Source: lemonde.fr)