Dakarmidi – Le retrait des enfants de la rue avance à pas de caméléon. Pour preuve, une année après son démarrage, sur les 30 000 que compte la région de Dakar, seuls 1 620 ont été retirés, soit un taux de 5,20%.
Entre juin 2016 et mai 2017, seuls 1 620 talibés ont été retirés, d’après les chiffres fournis hier par le directeur adjoint de la direction des droits, de la protection de l’enfant et des groupes vulnérables du ministère de la Femme, lors d’un atelier de partage avec les élus locaux des départements de Pikine et de Guédiawaye sur les mesures gouvernementales de retrait des enfants de la rue.
Revenant en détail sur ce chiffre, Abdoulaye Dieng a expliqué que sur les 1 145 enfants qui n’avaient pas d’accompagnants, les 676 sont des Sénégalais, les 407 des Bissau-guinéens, les 23 des Maliens, les 13 des Guinéens de Conakry et les 36 des Gambiens. Quid du sort des mômes retirés de la rue ? M. Dieng a renseigné que 1 500 enfants ont été retournés à leurs familles d’origine et le reste logé au centre Guindi, en attendant leur retour imminent.
S’agissant du faible taux de retrait, le directeur adjoint de la direction des droits, de la protection de l’enfant évoque des contraintes. « Au début, il y avait une mobilisation sociale mais ce n’est plus le cas. On sent un certain essoufflement », regrette-t-il dans les colonnes de quotidien EnQuête.
Le fonctionnaire du ministère de la Famille, prône une implication des autorités locales et de la population pour un retrait définitif des enfants de la rue. Néanmoins, il souligne que d’autres stratégies sont déployées pour y arriver.
La Rédaction