Dakarmidi – » Quand l’article sur l’article 80 est violé par les métaphores, les images, l’iconographie, l’ironie ou l’inversion sémantique , alors là le procureur ne voit que du feu.
La censure n’a aucune prise sur la créativité et l’esprit imaginatif des gens. Au contraire c’est un facteur puissant d’impulsion et de motivation « . Ces mots sont du Directeur d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Monsieur Alioune Tine, s’exprimant sur l’actualité du moment, avec les multiples arrestations vues par certaines personnes comme une atteinte à la liberté d’expression.
Le droit de l’hommiste a souligné que » Jamais les sénégalais dans les réseaux sociaux n’ont autant fait preuves d’imagination dans les contournement du sens avec un rare esprit d’humour de moqueries et d’ironie puisé dans tous les registres, culturels, mythologiques, de la tradition orale mais surtout dans l’iconographie « . En cela, Alioune Tine dira » On est loin d’une liquéfaction de la culture démocratique au Sénégal, mais d’une réelle solidification /consolidation de la culture démocratique qui justifie largement l’obsolescence de l’article 80 et sa disparition de notre code pénal. Cet article a été tué par cette courte séquence historique qui a mis le pouvoir dans l’ambarras par rapport à son opinion « .
Par rapport à la remise en liberté de Amy Collé Dieng et Penda Ba de même que Oulèye Mané, le Directeur d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre confie qu ‘ » Il faut se féliciter de la libération des détenues comme une leçon tirée de cette situation.
Mais le courage et le bon sens commande d’être en phase avec la culture démocratique du peuple en abolissant une fois pour toutes l’article 80. Enfin lance-t-il » la desescalade et les mesures d’apaisement doivent conduire à la libération de Khalifa Sall « .
La rédaction