Selon les informations exclusives de Libération online, Souleymane Téliko a été interrogé, ce vendredi, de 10 heures 30 à 13 heures 45, par l’Inspection générale de l’administration de la Justice (Igaj).
Une audition qui a été tendue à ses débuts et pour cause. Le président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) a débarqué avec deux avocats, à savoir Me Ciré Clédor Ly et Me Demba Ciré Bathily. Les inspecteurs étaient contre la présence des avocats, mais Téliko a indiqué qu’il pouvait bel et bien se faire assister. Après un débat houleux, les avocats ont été autorisés à prendre part à l’audition.
Des sources sûres, les questions ont tourné autour des propos du président de l’Ums qui avait indiqué, sur Iradio, que les droits de Khalifa Sall avaient été violés lors de son procès. Il lui est reproché d’avoir, avec ces propos, “jeter le discrédit sur la justice”, ce qu’il a formellement nié.
Joint au téléphone Me Ciré Clédor Ly confirme : “Le débat qui était posé, à savoir la possibilité pour le juge Téliko de se faire assister a été, heureusement, tranché positivement. Pour le reste, je m’insurge contre la tentative d’intimidation des magistrats par les autorités politiques. Convoquer le président de l’Ums, signifie s’attaquer à tous les magistrats pris individuellement”.
“Tout ce que Téliko avait dit était déjà confirmé par la Cour de la Cedeao. Mais nous saluons la décision qui a été prise par les inspecteurs après délibérations, ce qui est une grande première, car jamais un avocat n’avait été assisté par un avocat dans le passé”, a ajouté Ciré clédor Sène qui révèle que l’assistance à Téliko s’était très bien passée.
“Dans ce pays, l’Etat de droit peut toujours être consolidé et tout dépend des magistrats. Il n’y a aucune entrave dans la procédure et à aucun moment, l’assistance n’a été aussi un obstacle”, a terminé Ciré Clédor joint au téléphone.