Dakarmidi – Rilke Dacleu-Idrac, ce financier de Qatar Investment Authority (QIA) qui a été intercepté à l’aéroport Léopold Sédar Senghor a été discrètement interrogé au fond par le doyen des juges Samba Sall.
Celui que le journal Le Quotidien a présenté comme une mule présumée de Karim Wade avant que ses avocats n’annoncent une plainte, a d’ailleurs déposé une demande de liberté provisoire à la suite de cet interrogatoire. Mais le juge tout comme le parquet ont rejeté cette demande.
Il faut dire que les ombres de Karim Wade et du Qatar ont plané sur cette audition qui a permis de lever le voile sur quelques zones d’ombre de cette affaire.
En effet, le mis en cause a juré qu’il n’était pas venu au Sénégal pour financer la campagne du Parti Démocratique Sénégalais (PDS), lui qui ne fait pas de politique, informe Libération.
Quid de ses multiples nationalités ? il dit avoir acquis celle qatarie parce qu’il est basé au Qatar, qu’il serait américain de par sa mère et Camerounais par son père. N’empêche, les autorités américaines auraient mis en cause l’authenticité du passeport américain de ce dernier qui reste en détention.
Toutefois, cette détention de Rilke Dacleu-Idrac ne semble pas être du goût de la QIA, qui parle de détention arbitraire. « QIA déplore surtout la politisation de la procédure et ce qu’il considère comme la prise en otage d’un élément clé de sa chaîne décisions pour de prétendus délits financiers et une flopée d’autres infractions périphériques qui sont loin d’être assise et que l’accusation, elle-même, peine à articuler » : déclare Muktar Hamed Al Attiyah, le Directeur juridique de ladite société.
En l’absence de canaux diplomatiques traditionnels pouvant permettre la résolution de ce conflit, QIA assure de son support indéfectible à toute la chaîne de défense de M. Rilke Dacleu-Idrac et la mise à disposition de tous les moyens juridiques nécessaires pour l’obtention rapide de sa libération. Le ton est donné.
La Rédaction