Dakarmidi – En posant cet acte d’alerte et de mise en garde en direction de Sidiki Kaba, le député maire de Mermoz Sacré-coeur, Barthélémy Dias veut-il nous faire comprendre que le premier nommé est effectivement le ministre de « l’Injustice », et de fait, le bras armé du régime en place? Moustapha Diakhaté, le président du groupe parlementaire de « Benno Bokk Yakkar », est à la tête de la commission ad hoc en charge de statuer sur la recevabilité ou non de la demande de levée de l’immunité parlementaire de Barthélémy Dias, et leur travaux finis, seront présentés avec le rapport émanant du Parquet général, en plénière de l’hémicycle pour le vote final de ce dossier si sensible, considéré comme une énième bourde que cette législature aura commise.
Ladite commission est composée de 11 députés : 8 membres du groupe parlementaire « Benno Bokk yakaar »; 2 membres du groupe parlementaire des libéraux et démocrates et 1 député non-inscrit. Une situation délicate, d’autant plus que pour bon nombre de sénégalais, cela est considéré comme une action purement politique, qui rend encore plus difficile, les relations déjà tendues entre le pouvoir en place et le maire de Dakar, Khalifa Sall d’une part, et Ousmane Tanor Dieng et « Taxawu Ndakarou » d’autre part. Mais le plus redoutant reste la transparence mise en cause dans cette affaire « perdue » d’avance par Dias fils qui voit au fil des jours selon les différentes évolutions, ses chances s’amincir.
Est-ce la bonne approche pour le régime en place, qui avait pourtant classé ce dossier dans les « clauses » régissant la coalition benno Bokk Yaakaar ? Nous aurons noté de 1960 à nos jours, que cette Assemblée nationale sous Moustapha Niasse, a, pour seulement des intérêts purement politiques, le plus levé d’immunités parlementaires, qui ont souvent échoué sur les rives de compromis politiques. Et cette situation est aujourd’hui présentée à géométrie variable laissant directement le camp présidentiel qui a noué un pacte inviolable avec Ousmane Tanor Dieng, ce dernier, ses intérêts étant menacés a décidé tout simplement de jeter Barthélémy Dias et tous ceux qui ont décidé de lui faire front, dans la jungle où ils seront sans exception, « liquidés » politiquement, et malheureusement à armes inégales.
Le Sénégal vit aujourd’hui ses pires moments de transparence, la justice est comme un sabot qui prive à tout adversaire du pouvoir une légitimité de combat, d’expression, d’alerte et d’action. Et cette politique considérée comme machiavélique puisque usant de pratiques non conventionnelles, est en train de réduire le champ si vaste de la démocratie qu’avait bêchait il n’y a pas longtemps, un homme qui aura donné toute sa vie, pour renforcer les fondamentaux de la liberté, socle de la République.
Le 11 novembre prochain, date fatidique ; comme des squelettes de panurge, les députés collègues de Barthélémy Dias, passeront ce dernier à la guillotine du « Macky », un acte qu’aura déjà estampillé Moustapha Niasse, lui-même un inconditionnel du clan, qui légifère tout ce qui passe entre ses mains sans réflexion ni conscience. Barthélémy Dias lors de son point de presse d’hier a encore une fois, émis le souhait d’aller en procès indexant de manière flagrante, le régime d’Abdoulaye Wade certainement en parabole, mais qui n’aura pas compris que Dias fils fait allusion directement à un ancien chef d’Etat qui ne détient plus d’immunité et qui devrait être traduit à la barre comme étant la « cause principale» de la mort du jeune Ndiaga Diouf.
L’épée de Damocles n’est alors plus sur la tête de Barthélémy Dias mais sur son coup, prête à trancher sa gorge. Seulement la question qu’on se pose est de savoir si elle atteindra sa veine jugulaire. Une grande équation à plusieurs inconnus que se pose aussi le peuple, considérée cependant par le régime en place comme une lettre à la poste. Ce bras de fer avec le régime de Macky Sall amené par de hauts responsables de BBY, qui souvent même sont gênés d’être des figurants agissants au nom d’une seule personne, sera marqué par le début d’un affrontement au-delà des idéologies et qui sera certainement empreint d’injures de calomnies, de vilénies, etc.
Somme toute, le parquet général restant collé à l’oreille de la chancellerie, indiquera le couloir où passera Dias fils, et si l’objectif est d’emprisonner le député, maire de Mermoz Sacré-Cœur, alors il aura satisfait les caprices inélégants à toutes les échelles du régime en place. Et si les juges assis, prendront une décision contraire à celle du Parquet, Barthélémy Dias y sortira grandi et versera cette promotion dans les plateformes de Khalifa Sall. N’est-ce pas là, une bonne occasion pour ce dernier de dire finalement, « je suis celui qui vous débarrassera de Macky Sall en 2019! Alors au Sénégal, est-il permis de rêver quand le sommeil devient un luxe ?
La Rédaction