Dakarmidi – Le bilan de l’accident survenu hier 31 mars sur l’axe Ngabou-Touba, faisait état de six (6) morts. Une collision entre deux bus, fruit de l’indiscipline notoire sur les routes devenues le tombeau des voyageurs. Les faits se sont passés le vendredi à l’aube au moment où les passagers n’étaient pas encore sortis de leur sommeil.
Dans le quotidien « L’Observateur » de ce samedi les blessés chanceux racontent le récit d’un effroyable accident. « Je me rendais à Kaba pour présenter mes condoléances à des parents. En cours de route je dormais sur mon siège. J’ai été réveillée par les récriminations des passagers qui fusaient de partout.
Les gens étaient énervés, inquiets et la peur avait gagné tout le monde à cause de course que se livraient les chauffeurs des bus qui roulaient à tombeau ouvert. Même si nous voyions le choc venir. Les choses sont allées très vite, et d’un seul coup nous étions projetés de sous les sièges déjà endommagés tellement le choc était d’une rare violence. Moi j’ai perdu conscience sur le coup et je me suis réveillée après mon évacuation et je m’en suis sortie avec une fracture de la jambe gauche », confie Ndèye Diop âgée de 35 ans.
Un autre blessé, un autre récit glaçant sur la collision mortelle de Ngabou racontait par Samba Sarr.
« C’est une course poursuite entre deux chauffeurs, une course poursuite digne d’un film hollywoodiens, au finish se sont les passagers qui ont payé le prix fatal. Pour Samba Sarr, c’est vers les coups de 6h30 du matin, c’étaient la panique totale, certains passagers suppliés le chauffeur de revenir à la raison, en vain. Ils se sont entêtés. Finalement, ce que nous craignions est arrivé. Les deux véhicules ont fini de se heurter violemment, alors qu’ils roulaient à tombeau ouvert et le minibus Tata a fini sa course dans le décor projeté par l’autre bus classic », raconte Samba Sarr.
Selon Cheikh Thiam qui s’en est sorti avec un rachis cervical grave
« Ce choc meurtrier, est le fruit des deux chauffeurs qui jouaient avec leur vie. Nous n’avons entendu que le bruit strident et terrifiant du choc. Puis la minute d’après nous avons été enveloppés par un énorme nuage de poussière et ceux parmi nous qui étaient encore conscients ont vu les sapeurs-pompiers s’activaient pour nous extraire du tas de ferraille qu’est devenu notre bus Tata », dit-il dans les colonnes de l’Observateur.
La Rédaction