Dakarmidi – A moins de deux mois de l’inauguration de l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD), prévue ce 07 décembre 2017, certains problèmes restent encore sans solutions. C’est le cas avec le dossier des personnes affecté par le projet (PAP), que les autorités, depuis la signature le 09 mai 2015 du protocole de Saly, s’étaient engagées à respecter. A travers un sit-in tenu samedi 14 Octobre, au village de Kathialick, non loin de l’infrastructure aéroportuaire, les membres du collectif des personnes affectées par le projet, résidant à Kathialick, Kessou-Khat et Mbardatt, dans la commune de Keur Moussa, ont fait part de leur désarroi, à l’opinion nationale et internationale.
En effet, deux ans et demi après la signature de ce protocole et à quelques semaines seulement de l’atterrissage du premier avion sur la piste de l’AIBD, ces PAP ne savent toujours pas à quel saint se vouer. Le secrétaire général du Collectif, M. Abdoulaye Diouf, évoque la question des 304 ha de terres de culture dans la forêt classée de Léne. Selon lui : « les populations déplacées étaient constituées en majorité d’agriculteurs, le président de la République avait signé un décret, déclassifiant 304 ha de la forêt en compensation des champs perdus. Hélas, ce périmètre n’a fait l’objet d’aucun aménagement et demeure en ce moment incultivable. Et les autorités semblent l’avoir relégué aux oubliettes en laissant les cultivateurs à eux-mêmes, désœuvrés. »
De même, le paiement des pertes de récoltes et des impenses des PAP de Kathialick et Kessou-Khat pose problème. Selon les organisateurs du sit-in de samedi, le recensement des terres s’est déroulé avec beaucoup d’insuffisances et de confusions ayant occasionné d’importantes réclamations de la part des PAP. Une partie de ces dernières a perçu des indemnités mais un nombre important attend depuis plus de 8 ans son dû.
Toutefois, les PAP ne sont pas seuls dans leur lutte. Ils sont soutenus par la mairie de la commune de Keur Moussa. Venu représenter l’édile de cette commune, Bougouma Thiombane affirme : « il est temps que les autorités de l’AIBD appellent les représentants des populations autour d’une table pour régler toutes ces questions ».
La Rédaction