Docteur Anna Sarr chef du service de médecine interne du centre hospitalier universitaire Abass Ndao, a fait une révélation inquiétante. « 2/3 des femmes touchées par le diabète sont en âge de procréer ».
Le taux élevé des femmes en âge de procréer chez les femmes touchées par le diabète est une nouvelle donne qui inquiète à plus d’un titre, a indiqué le docteur Anna Sarr. Qui intervenait pendant le point de presse organisé en prélude à la journée mondiale de lutte contre le diabète. Qui est célébrée le 14 novembre de chaque année, par le fédération internationale du diabète en partenariat avec l’OMS. Ainsi, « 2/3 des femmes diabétiques sont âge de procréer » a fait savoir la spécialiste.
Le thème retenu cette année : « Femmes et diabète : notre droit à un futur en bonne santé » pose, selon Dr Sarr, « le rôle de pilier que doit jouer la femme dans la prise en charge du diabète en tant qu’épouse et mère même si elle peut être directement concernée ».
Docteur Anna Sarr a, pour ainsi dire tiré sur la sonnette d’alarme » en annonçant : « En 2017, 199 millions de femmes sont touchées par le diabète dans le monde et si rien n’est fait le chiffre va passer à 313 millions de femmes d’ici 2041. Le diabète est également la 9ème cause de décès chez les femmes dans le monde. » poursuivant son propos madame Sarr ajoute: « Nous n’avons pas encore de chiffres sur la prévalence du diabète gestationnel induit par les hormones de la grossesse, mais nous savons qu’il est source de morbidité maternelle. »
A sa suite le professeur Maimouna Ndour Mbaye, directrice du centre Marc Sankalé, a rappelé l’importance de la journée du 14 novembre. Qui doit être « un moment fort pour répondre à l’escalade du diabète dans le monde.L’objectif étant de mieux faire comprendre la maladie. Elle a dans le même sillage indiqué qu’à ce niveau « Les femmes ont un grand rôle à jouer. Elles peuvent intervenir fortement dans la prévention du diabète puisque c’est elles qui s’occupent de l’alimentation. »
Pour sa part, le chef de la division des maladies non transmissibles au ministère de la Santé et de l’Action sociale, Dr Marie Ka Cissé a souligné qu' »au Sénégal, les données de l’enquête nationale sur les facteurs de risque des maladies non transmissibles (STEPS) réalisée en 2015, ont montré une prévalence nationale de 3,4 % ». Aussi rappellera t-elle avec force : « Le thème nous interpelle tous. La femme fait le marché, la cuisine donc si le message est compris par les femmes, alors il va passer dans toute la société et nous aurons des enfants qui prennent de bonnes habitudes dans plusieurs générations » a-t-elle souligné. C’est pourquoi Marie Ka cissé estime que la collaboration avec l’Association sénégalaise de soutien et d’assistance aux diabétiques (ASSAD), dans cette journée sera « une occasion d’inciter les femmes à s’inscrire au programme m-diabète pour bénéficier, grâce au téléphone portable, de messages de prévention du diabète de type 2 ».
La rédaction