Dakar, 16 oct (APS) – Les journaux parvenus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise rivalisent d’imagination pour évoquer la célébration de la 125e édition du Grand Magal de Touba, manifestation religieuse commémorant le départ en exil du fondateur du mouridisme du temps de la colonisation française.
Le Sénégal, Ila Touba ! s’exclame par exemple le Témoin, pour insister sur le fait que tous les chemins mènent à Touba, la capitale du mouridisme, confrèrie musulmane fondée par Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927).
‘’Depuis lundi et jusqu’à jeudi (jour de la célébration), tous les chemins mènent à Touba, capitale du mouridisme devenue aussi la capitale du pays tout entier’’, écrit le journal qui revient dans le même temps sur la génèse de cet évènement religieux.
En réalité une action de grâce de Serigne Touba à Dieu après avoir reçu d’immenses bienfaits au point de faire appel à tous ceux qui partagent son bonheur de se joindre à son action de grâce, ajoute le journal.
Évoquant la vie et l’œuvre du fondateur de la confrérie mouride, +Source A+ exulte à sa Une : ‘’Y’a pas son deux’’, insistant notamment sur le caractère multidimensionnel de Serigne Touba, qui a vécu un exil de 7 ans au Gabon.
‘’De son arrivée à Libreville à son transfèrement dans une base de l’armée coloniale en passant par Mayumba, dans la forêt équatoriale au Sud du Gabon et par Lambaréné, au centre du pays Kadimou Rassoul (serviteur du prophète) a subi toutes sortes de brimades de tentatives d’humiliations et de pratiques déstabilisatrices’’, fait remarquer le journal.
La publication fait observer que durant ces épreuves, le Cheikh n’a jamais flanché, a toujours gardé son honneur et sa dignité, étalant toutes sortes de miracles qui ont fini par faire capituler les colons.
En même temps que la récompense d’un dévouement au seigneur, le magal est également une manière pour le fondateur du mouridisme de rendre grâce à Dieu, laisse entendre Sud Quotidien
‘’’Journée de grâce et de réjouissance magnifiant les bienfaits accordés à Cheikh Ahmadou Bamba par son seigneur, le grand magal célébré jeudi correspondant au jour 18 du Safar deuxième mois lunaire du calendrier musulman, marque le début des épreuves et souffrances que Serigne Touba a endurées durant son exil au Gabon (1895-1902)’’, souligne la publication dans ses colonnes.
Pour le journal du groupe Sud Communication, cette date consacre dans le même temps l’achèvement et l’aboutissement de la mission, raison pour laquelle des fidèles en provenance de partout se sont donnés rendez-vous à sa 125e édition. Des centaines de milliers de fidèles et autres disciples prennent part chaque année à cette manifestation religieuse. L’édition 2019 n’échappe pas à la règle à en croire Vox Populi qui souligne que ‘’Touba refuse déjà du monde’’. Cette ruée sur la cité religieuse prend souvent des tournures ; tragiques avec des pertes en vies humaines sur les routes. Le journal évoque le décès de cinq pèlerins à la suite d’accidents de circulation.
Dans le cadre de la sécurisation du grand magal, plus de 3000 policiers et gendarmes ont été déployés sur le terrain, croit savoir la publication
Au sujet des difficultés relevées dans l’organisation de l’évènement religieux, Walf Quotidien redoute les problèmes engendrés par l’hivernage et fait remarquer que les ‘’inondations gâchent tout’’.
Selon le journal, plusieurs sites d’hébergements sont sous les eaux alors que 17 milliards de francs Cfa avaient été investis dans des projets d’assainissement entre 2007 et 2018.
Pendant ce temps, L’Observateur propose à ses lecteurs une plongée dans la ‘’félicité de Bamba’’, autre surnom du fondateur de cette confrérie musulmane sénégalaise. A travers un cahier spécial, le journal du groupe Futurs médias (GFM), rend hommage à sa manière au fondateur de la ville de Touba.
‘’Ila Touba ! ( A touba) est le titre en Une de ’’Enquête’’, lequel à travers un dossier spécial, évoque l’œuvre des huit khalifes qui se sont succédé à la tête de la confrérie depuis la disparition en 1927 à Diourbel de son fondateur.
Le journal donne en même temps la parole à Mouhamadou Lamine Mbacké, président-fondateur de l’Institut africain de finance islamique. Celui-ci livre les leviers d’une plus grande maximisation des retombées économiques du Magal.
L’AS propose à ses lecteurs de faire plus amples connaissances avec les ‘’icônes de Touba’’, les fils et petits-fils du fondateur du mouridisme.
Le quotidien insiste particulièrement sur l’actuel khalife général de la confrérie, présenté comme un fédérateur, un conciliateur et un homme de dialogue
Serigne Mountakha Mbacké Ibn Serigne Bassirou de Darou Miname est le représentant sur terre du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba. En plus d’être connu comme un grand serviteur du mouridisme, le khalife s’est fait remarquer ces derniers temps en rapprochant Macky Sall et Abdoulaye Wade qui pendant sept ans se regardaient en chiens de faïence, mentionne le journal.
‘’’La grande mosquée (de Touba) déploie ses atours’’, est le titre choisi à sa Une par Le Soleil. Le quotidien national consacre un numéro spécial à cet événement et dans lequel, il revient sur presque toute l’histoire et tous les aspects de la confrérie mouride.
AKS