Alpha Oumar Condé se représente pour la 3ème fois à une présidentielle. Une candidature qui a fait tout de même beaucoup de bruit, notamment avec l’interdiction de la tenue du scrutin dans deux pays en Afrique.
Une décision décriée par l’opposition qui estime que priver de vote ces Guinéens, c’est diminuer drastiquement et délibérément ses voix. Car elle est bien représentée dans ces deux pays, que sont le Sénégal et l’Angola.
Donc des dizaines de milliers de ressortissants Guinéens basés au Sénégal ne vont pas sacrifier à leur devoir civique pour élire leur président parmi les candidats en lice.
Le président sortant Alpha Condé a procédé en 2020 à l’organisation très controversée d’un référendum constitutionnel sur l’adoption d’une nouvelle constitution, qui a été approuvée par un peu moins de 90 % des votants. Outre le renforcement du régime présidentiel déjà en vigueur et l’allongement de la durée du mandat présidentiel de cinq à six ans, le contenu de la nouvelle loi fondamentale permet à Condé de se présenter pour un troisième mandat en remettant à zéro le compteur de ses mandats passés. Le vote référendaire est l’aboutissement de plusieurs mois de crise politique et de manifestations de grande envergure à l’encontre du projet, dont la répression a fait plusieurs dizaines de morts
Le président Guinéen est élu au scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour un mandat de six ans renouvelable une seule fois. Si aucun candidat ne remporte la majorité absolue au premier tour, un second sera organisé entre les deux candidats arrivés en tête quatorze jours après la proclamation des résultats du premier, et le candidat réunissant le plus de suffrages est déclaré élu…