L’élection partielle qui se joue ce week-end dans l’état d’Edo est cruciale pour le Congrès des Progressistes (APC), au pouvoir au Nigeria. À cause de dissensions au sein de l’APC, le gouverneur sortant a rejoint les rangs de l’opposition au mois de juin.
L’État d’Edo était jusqu’au mois de juin, le seul bastion détenu par l’APC du président Muhammadu Buhari dans le Sud pétrolier du Nigeria. L’enjeu de cette élection partielle est donc crucial, mais les querelles entre élites risquent bien de faire basculer cette région entre les mains de l’opposition. Ce qui est en cause : la guerre sans merci que se livrent le gouverneur sortant, Godwin Obaseki, et Adams Oshiomhole, son parrain en politique et l’ex-chef national de l’APC.
Début juin, le gouverneur Godwin Obaseki est écarté de la course à sa propre succession par son parti. Une manœuvre de son ancien protecteur, lui-même sur le point de perdre son poste. Excédé, Godwin Obaseki décide de quitter l’APC et de rejoindre le Parti démocratique populaire, le PDP, afin de briguer un deuxième mandat, sous les couleurs de l’opposition cette fois.
Résultat attendu ce dimanche
Le gouverneur qui compte sur sa popularité pour remporter cette élection, a été sévèrement critiqué par les pontes du parti au pouvoir. De leur côté, les observateurs regrettent un changement de camp plus opportuniste qu’idéologique.
Le vote s’est déroulé sous la surveillance des forces de sécurité nigériane, largement déployées. Pourtant, le scrutin s’est finalement déroulé dans un calme relatif ce samedi, malgré quelques incidents. Plus d’un million et demi d’électeurs étaient appelés aux urnes et les premiers résultats sont attendus ce dimanche dans l’État d’Edo.