Les fortes déflagrations, qui ont eu lieu dans la zone du port, ont été entendues dans plusieurs secteurs de la ville. Elles ont fait au moins 100 morts et près de 4.000 blessés, selon le dernier bilan de la Croix-Rouge.
« C’est une catastrophe dans tous les sens du terme », a déploré le ministre de la Santé, Hamad Hassan, interrogé par plusieurs télévisions alors qu’il visitait un hôpital de la capitale. « Les hôpitaux de la capitale sont tous pleins de blessés », a-t-il souligné, appelant à transporter les autres blessés vers des établissements de la banlieue.
« On est submergé par les appels téléphoniques », a raconté Georges Kettaneh, le président de la Croix-Rouge libanaise. Les vitres de nombreux immeubles et magasins ont volé en éclats. D’épais nuages de fumée orange s’élèvent au-dessus de la capitale.
Le nitrate d’ammonium est désigné comme étant la cause des explosions. Selon le Premier ministre libanais, environ 2.750 tonnes de ce comburant étaient stockées dans l’entrepôt du port. Le directeur général de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, a également déclaré que les explosions étaient peut-être dues à des « matières explosives confisquées depuis des années ». Mais l’incertitude demeure sur l’origine exacte de la catastrophe. Les nitrates d’ammonium sont en effet difficiles à faire exploser seuls. Ils permettent seulement la combustion d’une autre substance déjà en feu.
Le président Donald Trump a pour sa part estimé que cela « ressemblait à un terrible attentat » et que des experts militaires lui avaient parlé d’une « bombe ». Mais rien n’est pour le moment confirmé.
Le président libanais, Michel Aoun, a convoqué mardi soir une « réunion urgente » du Conseil supérieur de la Défense, ont annoncé ses services. De son côté, le Premier ministre Hassan Diab a décrété une journée de deuil national mercredi « pour les victimes de l’explosion du port de Beyrouth »