Le gouvernement du Gabon a annoncé mercredi qu’il ne permettrait plus aux voyageurs européens d’entrer sur son territoire.
Une décision qui intervient 24 heures seulement après que l’Union européenne (UE) ait refusé d’inclure cette nation d’Afrique centrale dans la liste des pays qu’elle considère comme sûrs, à cause du coronavirus.
Libreville affirme que sa décision, qui s’applique aux touristes et aux hommes d’affaires, est basée sur « le principe de réciprocité », selon la circulaire envoyées aux missions diplomatiques dont une copie a été publiée par le ministre gabonais des affaires étrangères, Alain Claude Bilie By Nzé, sur son compte Facebook.
Le Gabon a rouvert ses frontières mercredi.
Difficile de savoir pour l’instant quel impact cette décision aura sur la compagnie aérienne Air France, qui a annoncé en début de semaine qu’elle licencierait des milliers de travailleurs en raison de problèmes financiers. Avant le début de la pandémie, la compagnie effectuait plusieurs vols entre Libreville et de nombreuses autres destinations.
Seuls 14 pays figurent sur la liste verte de l’UE, dont quatre en Afrique : l’Algérie, le Maroc, le Rwanda et la Tunisie.
La liste de l’UE exclut aussi les États-Unis, la Russie, le Brésil et la Turquie.
A ce jour, le Gabon a enregistré 5 394 cas de coronavirus, dont 42 décès, soit l’un des taux les plus élevés d’Afrique centrale.
Par mesure de réciprocité, je viens de demander aux Ambassadeurs et Consuls du Gabon de ne pas délivrer de visas tourisme aux ressortissants des États(27) de l'#UE qui désirent se rendre au Gabon, jusqu'à nouvel ordre.
— Bilie-By-Nze (@BilieByNze) July 1, 2020
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