« Le Rwanda va commencer à recevoir des candidatures pour des licences de la part d’investisseurs intéressés par cette culture thérapeutique à haute valeur ajoutée », a indiqué le gouvernement dans un communiqué. « Ce cadre spécifique d’investissement n’affecte en rien le statut légal de la consommation de cannabis dans le pays, qui demeure interdite », ajoute le communiqué.
Selon le Conseil rwandais du développement (RDB), plusieurs sociétés ont soumis leur offre pour débuter une production locale qui permettrait à Kigali d’accéder au juteux marché du cannabis thérapeutique. « Nous avons des investisseurs intéressés avec lesquels nous allons travailler dans les jours qui viennent, à présent que les directives sont en place », a déclaré la présidente du RDB, Clare Akamanzi, à la radio-télévision publique. « Les Etats-Unis, le Canada et l’Union européenne sont d’importants marchés qui achètent ces produits », a-t-elle poursuivi. Les autorités n’ont pas encore précisé quand la production serait susceptible de démarrer, ni dans quelles régions du pays, dont l’agriculture est le premier employeur. Mme Akamanzi a ajouté que les sociétés sous licence devront « présenter un très solide programme de sécurité qui devra être validé par nos service de sécurité ».
« Il y a aura des mesures fortes comme des caméras de vidéosurveillance, des miradors, de l’éclairage public et du gardiennage pour s’assurer que les récoltes ne quittent pas l’exploitation pour se retrouver sur le marché local », a-t-elle précisé. La consommation du cannabis est interdite au Rwanda et les contrevenants sont passibles de deux ans de prison. Les vendeurs encourent 20 ans de prison et même dans certains cas, la prison à vie.