Dakarmidi – Le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, s’est engagé, samedi 12 septembre, à instituer un gouvernement pour rétablir un pouvoir civil dans les 18 mois, après l’adoption d’une « charte » de transition.
Des experts désignés par la junte qui a renversé le 18 août le président Ibrahim Boubacar Keïta, ont adopté cette « charte » au terme de trois jours de discussions à Bamako entre personnalités politiques, de la société civile et militaires.
Dans le détail, cette « charte » indique que le chef de l’État par intérim peut être un civil ou un militaire et fixe à 18 mois la durée de la période de transition, qui devra être suivie d’élections, a déclaré Moussa Camara, porte-parole des discussions en cours. Le président par intérim sera désigné par des électeurs choisis par la junte, a-t-il ajouté à l’issue de trois jours de négociations.
« Nous prenons l’engagement devant vous de ne ménager aucun effort dans la mise en oeuvre de l’ensemble de ces résolutions dans l’intérêt exclusif du peuple malien », a déclaré le colonel Assimi Goïta.
« Nous demandons et espérons la compréhension, l’appui et l’accompagnement de la communauté internationale dans cette mise en oeuvre diligente correcte de la charte et de la feuille de route de la transition », a-t-il ajouté.
« L’avénement d’un Mali nouveau »
« Les résultats auxquels vous êtes parvenus m’autorisent à espérer l’avènement d’un Mali nouveau, démocratique, laïc, prospère, fondé sur le travail, la justice sociale et l’égalité », a dit aux participants le chef de la junte.
Certains partenaires internationaux du Mali, à commencer par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), réclament un retour des civils dans un an maximum, au terme d’une transition dirigée par des civils.
La Cédéao, qui a imposé au Mali un embargo sur les flux commerciaux et financiers, a donné à la junte jusqu’à mardi pour désigner un président et un Premier ministre civils.
France 24 Avec AFP