Dakar, Abidjan, Nouakchott, Ouagadougou, Accra, Cotonou, Niamey, Douala, Khartoum ont les pieds dans l’eau. Depuis la fin juin, les images de destruction se succèdent au rythme des pluies diluviennes qui ont frappé douze pays d’Afrique de la bande sahélienne.
Du Sénégal à l’Ethiopie, la saison de la mousson est, cette année, d’une rare violence. Les morts et les disparus se comptent par centaines.
Du nord du Nigeria aux environs d’Agadez au Niger, des frontières du Cameroun à celles du Tchad, de vastes zones déjà fragilisées par l’insécurité et les attaques des groupes armés ont été inondées par la crue d’affluents du Niger et le débordement du bassin du lac Tchad. Plus de 360 000 personnes ont dû quitter leur foyer, dont 12 000 pour la seule semaine du 8 au 16 août, selon le décompte de l’Organisation internationale des migrations (OIM). Plus à l’est, dans le nord de l’Ethiopie, des dizaines de milliers d’habitations ont également été détruites, des villages, dissous par les eaux.
En Mauritanie, Nouakchott a les pieds dans l’eau à la suite de pluies diluviennes
Au Soudan, où pas moins de 650 000 personnes sont affectées par cette catastrophe d’après le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), les autorités ont décrété l’état d’urgence pour trois mois. Le ministère de l’eau et de l’irrigation a annoncé qu’avec un niveau à 17,57 m, le Nil avait atteint un record absolu depuis plus de cent ans et les premiers relevés du fleuve.
Du côté de Niamey aussi, le « niveau du fleuve Niger est à son plus haut historique depuis le début des relevés en 1929 », explique Sylvie Galle, responsable de l’Observatoire Amma-Catch qui documente l’impact du changement climatique sur le cycle de l’eau en Afrique de l’Ouest. Le pays compte déjà plus de 65 morts et 320 000 sinistrés.
Un commentaire
C’est vraiment des incapables les dirigeants africains. Toute cette eau gaspillée…c’est vraiment un manque à gagner énorme. Si c’étaient des gens capables et intelligents, qui travaillaient pour le peuple et non pas pour leurs propres comptes en banques…ils bâtiraient des infrastructures capables d’empêcher les inondations et de récolter toute cette eau, pendant la mousson (saison de pluie). Des infrastructures capables de purifier toute cette eau et la rendre potable pour qu’elle soit par la suite utilisée par la population. Et vu l’ampleur des inondations, les paysans auraient même de quoi irriguer leurs champs toute l’année. Combien d’argent un tel projet demanderait? Des milliards…mais ça vaut le coup, car avec le climat du Sahel les paysans pourraient même faire 3 récoltes par ans, s’ils avaient de l’eau pour irriguer leurs champs. Mais non…comme par magie personne n’y pensent. Tous des incapables.