Alors que le jugement de Toumba Diakité, à l’état civil, Aboubacar Sidiki Diakité en détention depuis plus de trois (3) ans, est attendu dans en Guinée, ses avocats ne semblent plus garder grand espoir sur la suite à donner au dossier.
Un jugement qui tarde et ses avocats s’inquiètent
Des cas confirmés de coronavirus ont été enregistrés à la maison centrale de Conakry où est détenu l’ancien aide de camp du capitaine Moussa Dadis Camara. Un des avocats de Toumba Diakité, Maître Paul Yomba Kourouma, se dit très préoccupé par l’état de santé de son client et dénonce un acharnement sur leur client.
“Le cas de Toumba constitue pour nous une préoccupation majeure. Un dossier dans lequel l’avocat et son client n’ont plus d’interlocuteur. L’inculpé est stigmatisé, discriminé et marginalisé voire méprisé et surtout l’insouciance du ministre de la Justice pour tous soins face à la santé de l’homme ». Pour l’avocat, l’Etat guinéen cherche à sacrifier Toumba Diakité. «Toumba est privé de soins avec un refus du gouvernement de le situer sur son sort ou de renouveler le mandat de son dépôt. Toumba souffre d’une hernie de la ligne blanche. Avec la montée fulgurante du nombre de cas confirmés de Covid-19 à la maison centrale, si par malheur, il est infecté, il ne pourra pas résister, vu qu’il est très affaibli par sa maladie », a expliqué l’avocat. Selon maître Paul Yomba Kourouma, le gouvernement guinéen veut le laisser mourir à petit feu pour éteindre le dossier du 28 septembre 2009. « Tout porte à croire que sans lui, le procès du 28 septembre n’aura pas lieu. Donc, ils veulent le laisser mourir lentement pour classer le dossier », a réagi Me Yomba.
Rappel des faits
L’ancien chef de la garde présidentielle de Dadis Camara est soupçonné d’être derrière le massacre perpétré dans le stade de Conakry, où 157 personnes sont mortes après que l’armée a ouvert le feu sur des milliers de manifestants venus protester contre la candidature à l’élection présidentielle de Moussa Dadis Camara. Le 16 décembre à Dakar, après trois semaines de filature permanente, les limiers sénégalais informés par leurs collègues guinéens de la présence de Toumba à Dakar, l’arrêtent à Ouakam malgré sa prise de poids, son changement d’apparence et l’utilisation de faux papiers au nom d’Aboubacar Barry.