La Commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait prévu d’envoyer des experts constitutionnalistes et de processus électoral pour résoudre le contentieux électoral né du refus de Domingos Simoes Pereira d’accepter les résultats du deuxième tour donnant vainqueur Umaro Sissoco Embalo. Mais cette mission a été annulée.
L’annonce a été faite par le représentant de la Cedeao à Bissau au ministre de la Présidence du Conseil des ministres et des Affaires parlementaires, Mamadu Serifo Jaquité.
Ce nouveau rebondissement s’explique par la volonté du président élu Umaro Sissoco Embalo d’asseoir son pouvoir. Ainsi, le gouvernement de Nuno Gomes Nabiam s’est opposé à la venue des experts de la Cedeao qui, à ses yeux, ne sont pas impartiaux.
En raison de l’implication de Alassane Ouattara dans la crise post-électorale qui prévaut actuellement en Guinée Bissau, les autorités actuelles estiment que des Ivoiriens ne devraient plus faire partie des missions de la Cedeao. Pourtant, le représentant de la Cedeao a assuré qu’il n’y avait pas d’ivoiriens parmi les experts qui étaient attendus ce lundi à Bissau.
Autre décision et non des moindres prise par le gouvernement de Nuno Gomes Nabiam consiste à cantonner, dès la fin de ce mois, les soldats de l’Ecomib du nom de la force d’interposition de la Cedeao déployée en Guinée Bissau. Pour le pouvoir, les forces de défense et de sécurité sont à même d’assurer la sécurité des organes de souveraineté.
Il faut rappeler que l’armée a pris fait et cause pour le président Umaro Sissoco Embalo. C’est d’ailleurs en présence de toute la hiérarchie militaire que l’ancien Premier ministre, porté à la tête du pays au sortir du deuxième tour, a mis en place un gouvernement dirigé par Nuno Gomes Nabiam.