Quelques jours seulement après avoir émis l’hypothèse de la fermeture de plusieurs ambassades qu’il a jugées jugées non indispensables , Alain Claude Bilie-By-Nze ministre des Affaires étrangères semble engagé dans une campagne d’assainissement du corps diplomatique gabonais. Et pour preuve, le membre du gouvernement a, ce vendredi 24 janvier 2020, sommé les diplomates sans fonction détenteurs de passeports diplomatiques de les restituer dans un délai de 30 jours sous peine de retrait systématique.
Le ministre des affaires étrangères vient de prendre une décision qui risque fort de faire l’effet d’une bombe au sein du corps diplomatique. En effet, Alain-Claude Bilie-By-Nze, a invité, le vendredi 24 janvier dernier, tous les détenteurs de passeports diplomatiques n’étant plus en fonction ou en service à restituer ce document dans les brefs délais. Ainsi, dans sa note d’information rendue publique dans la même journée, le membre du gouvernement rappelle aux bénéficiaires de ce document diplomatique que « le bénéfice et l’usage du passeport diplomatique sont attachés à la fonction y ayant donné droit »,précise-t-il.
A la lecture de ce qui précède, il semble donc que les premières cibles de cette décision soient les diplomates à la retraite. Puisque dans la même note le chef de la diplomatie gabonaise souligne clairement que « la perte de la fonction entraîne le retrait du passeport diplomatique pour le bénéficiaire et ses ayants droit ». Alain Claude Bilie-By-Nze semble déterminé à rationaliser l’usage du passeport diplomatique en République. Ce dernier a ainsi sommé les personnes en situation irrégulière de restituer ledit document dans un délai de 30 jours à compter de la publication de cette note.
Par ailleurs, des mesures coercitives sont envisagées pour contraindre les récalcitrants à s’exécuter dans les délais sus indiqués. Ainsi, « passé ce délai, notification sera faite aux services nationaux et internationaux compétents pour retrait systématique aux frontières. Aucune dérogation ne sera faite à la présente mesure qui tient lieu de dernier rappel ». Une décision qui tranche avec la vision d’Emmanuel Issozet Ngondet,qui du temps où il était en charge des Affaires étrangères, avait plaidé pour que les familles des diplomates et des parlementaires bénéficient de ce document de voyage.