Le déplacement du président français portera sur des thématiques « à la fois politique, mémorielle mais aussi économique et sanitaire ». Emmanuel Macron a annoncé, mardi 18 mai, qu’il se rendrait « au Rwanda à la fin du mois de mai », et avoir « à cœur » avec le président Paul Kagame « d’écrire une nouvelle page de la relation » entre la France et le Rwanda.
Cette annonce intervient au lendemain d’une déclaration du président rwandais estimant que les deux pays avaient « désormais de bonnes bases sur lesquelles créer une bonne relation », après un rapport d’historiens français concluant à des « responsabilités accablantes » de Paris dans le génocide des Tutsi en 1994.
Des relations diplomatiques rompues entre 2006 et 2009
Interrogé sur d’éventuelles excuses que pourrait faire la France, à l’instar de la Belgique quelques années après le génocide, le président français s’est refusé à préciser ce qu’il comptait déclarer aux Rwandais. « Ce que j’aurai à y dire, je le dirai à ce moment-là », a-t-il répondu.
Lundi, Paul Kagame a estimé dans un entretien à France 24 et RFI que la décision revenait sur ce point à Paris, tout en soulignant qu’il « apprécierait » le geste.
La question du rôle de la France avant, pendant et après le génocide des Tutsi du Rwanda, a été un sujet brûlant pendant des années et a même conduit à la rupture des relations diplomatiques entre Paris et Kigali entre 2006 et 2009.