Dans un communiqué publié mercredi, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dit redouter que la pandémie de Covid-19 n’aggrave « les inégalités existantes » et accentue « la faim, la malnutrition et la vulnérabilité » en Afrique.
Si l’Afrique a « rapidement réagi face à la pandémie » de Covid-19, la pauvreté et la malnutrition menacent le continent. Des millions de personnes « pourraient basculer dans la pauvreté extrême » avec la pandémie, a alerté le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans un communiqué publié mercredi 20 mai. Il a par ailleurs appelé à « une solidarité internationale » accrue avec ce continent.
« La pandémie menace les progrès accomplis en Afrique. Elle aggravera les inégalités existantes et accentuera la faim, la malnutrition et la vulnérabilité face à la maladie », ajoute-t-il.
Une pandémie « à ses débuts »
Antonio Guterres a reconnu que, « jusqu’à présent, le nombre de cas signalés est plus faible que ce que l’on craignait ». « Le virus a fait plus de 2 500 morts en Afrique », note-t-il néanmoins. La pandémie n’en est selon lui « qu’à ses débuts » en Afrique, où « les perturbations pourraient s’intensifier rapidement ».
Selon lui, « les pays d’Afrique doivent bénéficier du même accès rapide, équitable et abordable à tout vaccin et traitement à venir, qui doivent être considérés comme des biens publics mondiaux ».
« Il faut impérativement faire preuve de solidarité mondiale avec l’Afrique – dès aujourd’hui et pour mieux se redresser. Il est indispensable de mettre fin à la pandémie en Afrique, pour y mettre fin dans le monde entier », insiste-t-il.
« Renforcer les systèmes sanitaires »
Dans ses recommandations, Antonio Guterres demande « une mobilisation internationale pour renforcer les systèmes sanitaires en Afrique, maintenir les chaînes d’approvisionnement alimentaire, éviter une crise financière ».
Il est aussi nécessaire, précise-t-il, de « soutenir l’éducation, protéger les emplois, maintenir les ménages et les entreprises à flot et protéger le continent contre les pertes de revenus et de recettes d’exportation ».
Le secrétaire général estime indispensable d’assurer à l’Afrique « plus de 200 milliards de dollars de soutien additionnel de la communauté internationale ».
Il rappelle aussi « plaider en faveur d’un cadre global de la dette, à commencer par un gel généralisé de la dette des pays qui ne peuvent pas en assurer le service ».